BRUXELLES - L'Union européenne est prête à discuter avec la Grande-Bretagne d'un futur accord de libre-échange avant que les deux parties ne s'entendent sur les modalités définitives du Brexit, lit-on dans une ébauche des lignes directrices des négociations de l'UE.

Dans le cadre d'une "approche progressive", si la Grande-Bretagne fait preuve, dans une première étape des pourparlers, de "progrès suffisants" dans le cadre de la procédure de divorce avec l'UE, les pays membres du bloc pourraient lancer, dans un deuxième temps, des négociations commerciales avec Londres.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a prévenu que les discussions entre Londres et Bruxelles seraient difficiles et risquaient de tourner parfois à l'affrontement. Une évaluation de l'évolution des discussions sur le Brexit sera faite à l'automne, a-t-il ajouté.

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GENEVE - L'opposition syrienne a accusé hier le "régime terroriste" de Bachar al Assad de refuser de débattre de la transition politique aux négociations sur l'avenir de la Syrie qui se tenaient depuis huit jours à Genève, sous l'égide de l'Onu.

Le chef de la délégation de l'opposition, Nasser al Hariri, a rencontré l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, lequel s'est entretenu séparément avec la délégation gouvernementale.

A l'issue de cette nouvelle session de pourparlers, le diplomate s'est félicité du fait que des questions de fond aient pu être abordées même si les progrès de son propre aveu sont minces.

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PRES DU BARRAGE DE TABKA, Syrie - L'offensive imminente des Forces démocratiques syriennes (FDS) sur Rakka, la "capitale" de l'Etat islamique en Syrie, devrait durer des mois, a déclaré à Reuters Rojda Felat, chef des opérations.

L'estimation de cette combattante kurde des Unités de protection du peuple (YPG), la milice associée à des rebelles arabes au sein des FDS, est plus longue que les évaluations fournies jusque-là.

Les FDS, appuyées par l'aviation et les forces spéciales de la coalition sous commandement américain, progressent depuis novembre en provenance du nord, de l'est et de l'ouest de la ville qu'elles ont graduellement isolée.

L'offensive contre Rakka proprement dite ne devrait pas débuter dans les premiers jours d'avril comme l'avaient dit d'autres responsables des FDS mais à la mi-avril.

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BEYROUTH - Le Liban est proche "du point de rupture" face à la crise des réfugiés syriens et les risques de violences entre communautés sont désormais réels, a déclaré hier le Premier ministre libanais, Saad al Hariri.

Le Liban accueille sur son territoire 1,5 million de Syriens ayant fui la guerre civile qui fait rage dans leur pays depuis six ans, selon les chiffres des Nations unies. Cela veut dire qu'une personne sur quatre au Liban aujourd'hui est un réfugié, souvent démuni et cantonné dans un des camps disséminés dans le pays.

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BURAO, Somalie - Le choléra se propage à grande vitesse en Somalie où sévit la sécheresse et grandissent jour après jour les risques de famine.

Plus de 18.000 cas de choléra ont été recensés pour ce qui va de l'année, contre 15.000 pour toute l'année 2016 et 5.000 par an en temps normal, rapporte le directeur pour la Somalie de l'organisation EU Humanitarian Aid, Johan Heffinck.

La sécheresse qui frappe le pays depuis plus d'un an signifie que la moitié environ des 12 millions d'habitants auront besoin d'une aide quelconque d'ici au mois de juillet.

Dans les régions les plus affectées, comme le Somaliland dans le Nord, puits et lits de rivières sont à sec et les gens sont contraints de boire de l'eau fétide, d'où le choléra.

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies a abaissé hier de 18% le plafond des effectifs de sa mission de maintien de la paix en République démocratique du Congo, à 16.215 membres, fruit d'un compromis avec Washington qui réclamait une diminution plus importante.

Les Etats-Unis, première puissance mondiale, versent la plus grosse part (28,5%) du budget de l'Onu consacré aux missions de maintien de la paix mais le président Donald Trump souhaite que Washington consacre moins d'argent à l'Onu.

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CARACAS - Nicolas Maduro s'est engagé hier à régler rapidement la crise provoquée au Venezuela par la décision de la Cour suprême d'assumer les pouvoirs de l'Assemblée nationale, où l'opposition est majoritaire.

Le président a convoqué dans la soirée son conseil de sécurité pour évoquer les critiques émises par la procureur en chef Luisa Ortega, pourtant considérée comme une proche alliée du pouvoir, contre la décision prise mercredi par la Cour suprême.

L'opposition dénonce un "coup d'Etat" et une grande partie de la communauté internationale a aussi critiqué l'initiative de la Cour suprême.

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ASSOMPTION - Des manifestants ont pris d'assaut hier le parlement du Paraguay, déclenchant un incendie à l'intérieur du bâtiment, à la suite d'un vote à huis clos du Sénat autorisant le président Horacio Cartes à se représenter pour un nouveau mandat.

La Constitution du pays rédigée après la fin de la dictature en 1989 interdit la réélection du chef de l'Etat.

Sur des images de télévision, on peut voir des manifestants briser des vitres du parlement après plusieurs heures de tensions et de confrontation avec la police aux abords du bâtiment. On peut voir aussi les pompiers arriver sur place.

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AMSTERDAM/ZURICH - Credit Suisse se retrouve à nouveau au centre d'une enquête d'ampleur internationale trouvant sa source aux Pays-Bas et visant des dizaines de milliers de personnes soupçonnées d'évasion fiscale.

Le service néerlandais de renseignement et d'enquête judiciaire dans les domaines économique, fiscal et douanier a précisé que des perquisitions simultanées avaient commencé hier aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en France et en Australie. Deux arrestations ont été confirmées.

Les autorités néerlandaises "enquêtent sur des dizaines de personnes soupçonnées de fraude fiscale et de blanchiment d'argent", a expliqué le parquet néerlandais, ajoutant que les suspects ont déposé de l'argent dans une banque suisse sans en informer les autorités.

En France, le parquet national financier a fait savoir que des perquisitions et des auditions avaient été menées hier et aujourd'hui sur l'ensemble du territoire dans le cadre d'une enquête internationale pour évasion fiscale.

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TOULON, Var - François Fillon, donné éliminé dès le premier tour dans les enquêtes d'intentions de vote pour la présidentielle, a poursuivi hier son entreprise de remobilisation à droite en ciblant sans relâche Emmanuel Macron, "le prince du flou artistique".

Le candidat de la droite et du centre a dénoncé en l'ancien ministre de l'Economie, donné gagnant de la présidentielle dans les sondages actuels, "Emmanuel Hollande, le maître de l'ambiguïté", "le prince du flou artistique".

A trois semaines du premier tour, François Fillon a appelé des partisans enthousiastes à "casser la baraque".