Joy Global chute de 5,94% à 48,26 dollars peu après l'ouverture après la divulgation de résultats de son troisième trimestre fiscal contrastés. Basé à Milwaukee, le fabricant d'équipements miniers a fait état d'un bénéfice net de 183,2 millions de dollars (1,71 dollar par action) sur la période close le 26 juillet, contre 193,5 millions (1,81 dollar par titre) un an auparavant, ce qui équivaut à un recul de 5%. Hors exceptionnel, le bénéfice par action s'est établi à 1,70 dollar, 33 cents de plus qu'anticipé par le consensus Reuters.

Le chiffre d'affaires est, lui, ressorti à 1,32 milliard de dollars, à comparer avec 1,388 milliard (-4,9 %).

Cette diminution s'explique essentiellement par une baisse de 8% des ventes d'équipements d'origine, véritable talon d'Achille du groupe sur la période. Les analystes étaient cependant plus pessimistes et prévoyaient un chiffre d'affaires de 1,18 milliard.

C'est en fait l'état du carnet de commandes, un indicateur des ventes futures, qui préoccupe les investisseurs. Il a en effet chuté de quelque 36% pour s'établir à 695,4 millions de dollars. Les équipements d'origine ont cette fois encore donné de sérieux signes de faiblesse, s'effondrant de 75,5% à 96,3 millions de dollars. L'après-vente s'est, lui, replié plus modérément de 13,2% à 599,1 millions de dollars.

Evoquant un marché de plus en plus concurrentiel et une croissance plus faible de la demande sur la plupart des matières premières, le PDG de Joy Global Mike Sutherlin n'a pas fait mystère de ses craintes. « L'excédent d'offre sur le marché américain du charbon l'an dernier s'est déplacé sur les marchés internationaux. Nous attendons des vents contraires durant la majeure partie du prochaine exercice », a-t-il averti.

Joy Global a paradoxalement maintenu son objectif annuel d'un bénéfice par action hors éléments exceptionnels compris entre 5,75 et 5,95 dollars. De même le groupe prévoit-il toujours un chiffre d'affaires entre 4,9 et 5 milliards de dollars.

Cette publication a enfin été assortie de l'annonce d'une autorisation par le conseil d'administration de rachats d'actions jusqu'à un milliard de dollars d'ici 2016.

Les promesses de ventes immobilières pour juillet ont reculé de 1,3% aux Etats-Unis après un repli de 0,4% le mois précédent. Les économistes interrogés par Briefing tablaient sur une progression de 0,2%.

(G.D)