Nouvelle journée animée pour le secteur du luxe. Au lendemain du départ de la maison de couture Balenciaga (PPR) de son emblématique directeur artistique, Nicolas Ghesquière, The International Herald Tribune a ravivé le spectre d'un nouvel épisode de rivalité entre le groupe de François-Henri Pinault et LVMH. Selon le quotidien, le styliste serait en effet en discussion avec le numéro un mondial du luxe pour créer sa propre griffe. Bernard Arnaud prendrait ainsi sa revanche sur PPR qui vient d'engager Hedi Slimane, ancien créateur de Dior, chez YSL.


Ce matin, les analystes, qui n'avaient pas encore eu vent de la rumeur, ont focalisé leur attention sur les conséquences de ce départ pour PPR. L'enjeu est d'importance. Balenciaga est une des marques émergentes du pôle luxe de PPR (environ 5% du chiffre d'affaires de la division), souligne Aurel. Fort d'un réseau de plus de 60 magasins en propre, la marque a connu une croissance impressionnante depuis son rachat par PPR en 2001, passant de quelques dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires par an à plus de 200 millions en 2011.

C'est dans ce contexte que Bain & Company a confirmé la résistance du secteur à la crise. Le marché mondial des produits de luxe devrait en effet croître de 10 % en 2012 puis de 4% à 6% par an d'ici 2015, soutenu par l'Asie, Chine en tête.

Mais prévient le conseil en stratégie, toutes les marques ne seront pas logées à la même enseigne. Seuls les groupes qui parviendront à s'adapter aux évolutions des consommateurs (que ce soit en matière de démographie ou d'attentes), tireront leur épingle du jeu. L'avenir promet d'être mouvementé, asure Bain & Company.

Dans le sillage de ces nouvelles, PPR gagne 1,18% tandis que LVMH cède 0,31%.


Valeurs citées dans l'article : PPR, LVMH