Il a par ailleurs exclu toute offre sur le britannique Cadbury, lui-même convoité par Kraft. Dans un communiqué séparé, Nestlé a rappelé qu'il n'avait pas l'intention de "soumettre ou de participer à une offre formelle" sur le groupe britannique.

Nestlé a ainsi désamorcé les spéculations suscitées lundi par l'annonce de la cession des 52% qu'il détenait dans l'ophtalmologiste américain Alcon, vendus à Novartis pour 28,1 milliards de dollars.

Les marchés ont spéculé sur une grosse acquisition en préparation de la part de Nestlé, évoquant notamment Cadbury.

Kraft Foods a de son côté annoncé mardi qu'après la cession de son activité pizzas à Nestlé, il relevait la partie en numéraire de son offre hostile sur Cadbury.

Avec l'acquisition des pizzas de Kraft Foods, Nestlé devient le leader des pizzas surgelées en Amérique du Nord, où il n'était jusqu'ici qu'un acteur mineur.

La transaction, sujette aux procédures d'approbation réglementaires en vigueur aux Etats-Unis et au Canada, devrait être finalisée cette année. L'accord comprend le transfert de 3.400 employés.

Nestlé a précisé que cette activité, qui fera partie de Nestlé USA, devrait afficher en 2009 un chiffre d'affaires de 2,1 milliards de dollars. Les synergies, évaluées à 7% des ventes, seront pleinement réalisées d'ici à cinq ans.

Le groupe a ajouté que l'acquisition augmenterait son bénéfice net par action dès la première année.

Les analystes de la banque Wegelin saluent cette opération. "La direction a déjà prouvé sa forte discipline et sa bonne gestion en termes d'acquisitions et, dans notre société contemporaine, les produits surgelés jouent un rôle éminemment important", commentent-ils.

L'action Nestlé cède 0,2% à 50,85 francs en début de séance.

Pascal Schmuck, édité par Silke Koltrowitz et Dominique Rodriguez