Tout va bien merci ! Tel est en substance le message du PDG de L'Oréal adressé aux journalistes invités à Shanghai. Jean-Paul Agon s'est déclaré "très confiant" sur les perspectives de croissance du groupe en 2013 et ne s'est pas senti concerné par le ralentissement en Chine, troisième marché du groupe de cosmétiques. Pour le dirigeant, "l'économie chinoise est toujours en forte expansion". A contrario d'autres produits de luxe comme les sacs à main ou la mode, les cosmétiques restent financièrement plus accessibles, a-t-il souligné pour justifier son optimisme.


Les récentes mesures "anti-luxe", prises par le gouvernement chinois pour lutter contre la corruption des fonctionnaires, affectent "les fabricants de montres de luxe vendues à plus de 10 000 euros, mais en rien les produits de beauté", a confirmé le président de l'Oréal Luxe, Nicolas Hieronimus.

Preuve de la confiance qu'il porte en son avenir, le dirigeant s'est donné pour objectif de devancer son rival Estée Lauder, leader sur ce marché et qui détient de 2 à 3 points de part de marché de plus que le groupe français.

Après la marque italienne Giorgio Armani, la japonaise Shu Uemura, la chinoise Yue-Sai ou les américaines Kiehl's et Clarisonic, L'Oréal compte élargir l'implantation de ses griffes en Chine en lançant, en mai, les cosmétiques Yves Saint Laurent.

Enfin, si les soins de la peau et le maquillage font partie intégrante des rituels de beauté classiques de ce pays, l'utilisation du parfum reste encore marginale. Mais les habitudes changent. Fort notamment de ses parfums Lancôme, L'Oréal compte bien en profiter !