ROME (Reuters) - Telecom Italia (TIM) recule en Bourse mercredi après avoir reçu deux nouvelles offres pour son réseau fixe et sa filiale dans les câbles sous-marins Sparkle, qui selon les analystes restent insuffisantes malgré une amélioration.

TIM a annoncé mardi avoir reçu deux nouvelles offres non contraignantes de la part du fonds d'investissement américain KKR et de la Caisse des dépôts italienne (CDP), que son conseil d'administration examinera le 4 mai.

Le groupe n'a avancé aucun montant mais selon deux sources proches du dossier, KKR et la CDP, associée à son partenaire Macquarie, ont amélioré leurs offres initiales.

Ainsi, le duo CDP-Macquarie proposerait 19,3 milliards d'euros pour les actifs de l'opérateur italien. L'offre de KKR s'élèverait quant à elle désormais à 21 milliards d'euros, en intégrant deux milliards si certains objectifs sont atteints, a indiqué une autre source. Les analystes ont exprimé des inquiétudes sur le fait que ces nouvelles offres, rehaussées d'environ un milliard d'euros, restaient bien inférieures aux 31 milliards d'euros voulus par l'actionnaire principal, Vivendi.

En Bourse, l'action TIM est en baisse de 4,78% à 0,2969 euro.

"Nous nous attendons à une autre période d'échanges sur une situation encore très fluide en matière de valorisation d'actifs, de concurrence et de gouvernance", ont déclaré les analystes d'Intesa Sanpaolo.

Banca Akros a souligné dans une note la faiblesse des améliorations apportées, ajoutant que "la probabilité d'une vente directe n'est pas très élevée et que d'autres options pourraient émerger".

La cession d'actifs doit permettre à Telecom Italia de réduire son lourd endettement alors même que l'opérateur télécoms est confronté à une concurrence accrue sur son marché domestique.

(Elisa Anzolin, Alessandro Parodi et Giancarlo Navach; rédigé par Alvise Armellini et Keith Weir, version française Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)