L'exécutif européen, gardien de la libre concurrence dans l'Union européenne, n'a pas précisé quels étaient les groupes visés par son action.

La Commission dit avoir des raisons de penser que les entreprises concernées pourraient avoir enfreint les règles antitrust de l'UE, qui interdisent les ententes sur les prix, les pratiques restreignant l'activité commerciale et/ou l'abus de position dominante.

L'amende maximale est de 10% du chiffre d'affaires du groupe reconnu coupable d'infraction au droit de la concurrence.

Le Suédois Scania et l'Allemand MAN ont annoncé avoir reçu la visite d'inspecteurs de l'UE, tout comme un peu plus tard le groupe Daimler, qui évoquait une perquisition à son siège de Stuttgart. Volvo peu après confirmait également être concerné par l'enquête de la CE à laquelle il dit coopérer pleinement.

Scania a précisé que l'enquête portait sur des échanges d'information inappropriés et assuré qu'il coopèrerait pleinement.

MAN et Scania avaient annoncé en novembre être en pourparlers en vue d'une fusion, leur principal actionnaire, Volkswagen, souhaitant assurer son contrôle sur les deux afin de concurrencer le leader mondial Daimler.

Volkswagen détient presque 30% de MAN ainsi que 45,7% du capital et 71% des droits de vote de Scania.

MAN possède aussi 13,4% du capital et 17,4% des droits de vote de Scania depuis une tentative avortée d'OPA.

Gregory Schwartz pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat