NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La Bourse de New York pourrait ouvrir en retrait mercredi après sa nette progression de la veille, les investisseurs se montrant de nouveau préoccupés par la géopolitique avec la menace de frappes militaires américaines en Syrie. Le marché attend également dans la soirée la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). Vers 15h00, le contrat à terme sur l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 181 points, soit 0,7%, à 24.171 points, et celui sur le S&P 500 cédait 22 points, soit 0,8% à 2.633 points. Le contrat à terme sur le Nasdaq 100 se contractait de 60 points, soit 0,9%, à 6.564 points. Le contrat sur le brut léger WTI gagnait 0,9%, à 66,07 dollars le baril. Sur le marché des changes, l'euro s'échangeait en hausse de 0,3% face au billet vert, à 1,2387 dollar. Le rendement de l'obligation du Trésor américain à 10 ans était de son côté stable, à 2,80%.

La Bourse de New York avait clôturé en nette hausse mardi, les propos apaisants du président chinois Xi Jinping atténuant les craintes d'une guerre commerciale entre Pékin et Washington. L'indice Dow Jones avait gagné 1,8%, à 24.407,9 points, l'indice élargi S&P 500 s'était adjugé 1,7%, à 2.656,9 points et le Nasdaq Composite s'était octroyé 2,1%, à 7.094,3 points.

Mais les investisseurs s'inquiètent désormais du regain de tensions au Moyen-Orient alors que la possibilité de frappes américaines contre le régime syrien s'est renforcée, Donald Trump et son administration cherchant à obtenir un soutien de leurs alliés. Ces négociations ont lieu alors que le président syrien Bachar Al Assad est suspecté d'avoir conduit une attaque chimique contre des civils près de Damas le week-end dernier. Dans un tweet matinal, Donald Trump a notamment mis en garde la Russie en lui demandant de ne pas "s'associer à un Animal qui tue avec du Gaz, qui tue son peuple et adore ça" et de ne pas tenter de s'opposer à d'éventuelles frappes, prévenant que les Etats-Unis disposaient de missiles "beaux, nouveaux et 'intelligents!'". Les opérateurs vont également surveiller les nouveaux rebondissements à la Maison-Blanche, après que des médias ont révélé que le président américain envisageait de renvoyer le procureur général adjoint Rod Rosenstein, qui aurait personnellement approuvé la perquisition, cette semaine, du FBI chez l'avocat de Donald Trump, Michael Cohen.

STATISTIQUES DU JOUR

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont reculé en mars, en raison d'une diminution des prix de l'essence, mais l'inflation sous-jacente donne des signes de redressement. Les prix à la consommation aux Etats-Unis sont ressortis en baisse de 0,1% en mars par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, a annoncé mercredi le département américain du Travail. Il s'agit du premier recul pour cet indice depuis mai 2017. Sur un an, l'inflation a atteint 2,4% le mois dernier. L'indice de base, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, a de son côté progressé de 0,2% par rapport à février et de 2,1% sur un an. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipaient une inflation inchangée sur un mois et de 2,4% sur un an en mars. L'inflation de base est de son côté conforme aux attentes.

VALEURS DU JOUR

Facebook perd 0,6% alors que son PDG Mark Zuckerberg doit de nouveau être auditionné par le Congrès américain, mercredi, à partir de 16h00 (heure de Paris), dans le cadre du scandale provoqué par le siphonnage des données du réseau social par la société Cambridge Analytica. L'action a bondi de 4,5%, mardi à la suite de la première audition du fondateur de Facebook devant les parlementaires américains.

EVENEMENTS A VENIR

Les minutes de la réunion de politique monétaire de mars de la Réserve fédérale (Fed) paraîtront à 20h00. Les chiffres du budget fédéral des Etats-Unis pour le mois de février seront publiés à la même heure.

-Barbara Kollmeyer, MarketWatch (Version française Jérôme Batteau) ed: CLE

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