Meta, dont l'action recule de 1,1% en pré-Bourse, a fait l'objet d'une amende de 1,3 milliard de dollars, infligée par la commission irlandaise de protection des données (DPC), principale autorité en la matière dans l'Union européenne. Le réseau social Facebook, propriété de Meta, s'est vu reprocher le transfert illégal de données d'utilisateurs européens vers les États-Unis, après l'invalidation d'un accord entre les deux zones géographiques, connu sous le nom de «Privacy Shield».

Depuis l'entrée en vigueur du règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD) il y cinq ans, jamais une société n'avait été condamnée à un tel montant.

La DPA ordonne aussi à Meta de "suspendre tout transfert de données personnelles vers les États-Unis dans les cinq mois" suivant la notification de sa décision et de se mettre en conformité avec le RGPD dans les six mois.

"Le Comité européen de la protection des données a constaté que l'infraction commise par Meta IE est très grave car elle concerne des transferts systématiques, répétitifs et continus. Facebook a des millions d'utilisateurs en Europe, le volume de données personnelles transférées est donc énorme. L'amende sans précédent est un signal fort envoyé aux organisations pour leur faire comprendre que les infractions graves ont des conséquences importantes" a déclaré sa présidente, Andrea Jelinek.

Dénonçant une amende "injustifiée et inutile", Meta va faire appel en justice.