Sur les 930 salariés du site, environ 200 continueront à travailler sur place dans un nouvel atelier spécialisé dans les activités de "semi-finis" (fabrication de tissus métalliques et de membranes en caoutchouc), tandis que 250 feront l'objet d'un "aménagement de fin de carrières", a précisé le géant des pneumatiques dans un communiqué.

Chacun des 480 salariés restants se verra proposé deux postes correspondants à ses compétences sur un autre site de Michelin en France.

Le groupe prévoit dans le même temps de transformer son site de La Roche-sur-Yon (Vendée) en un pôle industriel qui accueillera une partie des activités de Joué-lès-Tours et pourrait produire d'ici à 2019 1,6 million de pneus par an, soit le double du niveau actuel.

Le groupe s'est également engagé à contribuer, via sa filiale Michelin Développement, à la création de 730 nouveaux emplois dans le bassin de Tours, préfecture d'Indre-et-Loire, et entend recruter en France environ 1.700 personnes dans l'industrie au cours des six prochaines années.

Michelin compte investir au total 800 millions d'euros de 2013 à 2019 pour permettre à ses usines françaises "d'atteindre les meilleurs standards de compétitivité en Europe" et développer son centre de recherche mondial à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Il prévoit notamment de consacrer 145 millions d'euros, de 2013 à 2019, dans des projets de modernisation et d'augmentation de capacités de pneus de génie civil à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) et au Puy-en-Velay (Haute-Loire).

Michelin a en outre annoncé l'arrêt fin 2013 de ses activités de fabrication de pneus poids lourd en Algérie, qui seront auparavant cédées au groupe industriel Cevital, celui-ci s'étant engagé "à proposer à chacun des 600 salariés de l'usine un emploi dans l'une de ses activités dans le pays".

Le groupe français provisionnera 135 millions d'euros de charges non récurrentes dans ses comptes à fin juin 2013 pour financer l'ensemble de ces projets.

Engagé depuis dix ans dans une politique consistant à regrouper ses activités industrielles de même nature pour développer des pôles de référence, il souligne que "le marché européen est devenu extrêmement concurrentiel" et que la demande de pneus poids lourd y est inférieure de 25% à celle de 2007.

Michelin avait déjà prévenu le 22 avril qu'il devrait restructurer ses activités en Europe si le marché du pneumatique, en baisse d'environ 10% pour les voitures au premier trimestre, ne montrait pas de signes d'amélioration.

Vers 12h15, l'action Michelin reculait de 0,12% à 68,32 euros.

Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot