Michelin a annoncé lundi soir des ventes de 4,9 milliards d'euros pour le premier trimestre 2013, en baisse de 8,1% pénalisées par la faiblesse du marché européen et l'atonie du marché nord-américain. Le marché du pneu tourisme-camionnette a reculé de 6,5% à 2,58 milliards tandis que le marché du pneumatique poids lourd a reculé de 7,9% à 1,48 milliard. Les activités de spécialités ont reculé de 123% à 818 millions. Cette baisse globale de 8,1% du chiffre d'affaires est liée au repli des volumes à la hausse de l'euro et à un prix-mix négatif.


Dans un environnement de marchés faibles dans les pays matures et en croissance dans les nouveaux marchés, Michelin a néanmoins confirmé son objectif de volumes stables en 2013.

Selon le groupe de Clermont-Ferrand, la baisse des cours de matières premières devrait entraîner un effet favorable de l'ordre de 550 millions d'euros sur le résultat opérationnel annuel. Dans cette hypothèse, l'effet matières premières compenserait largement l'effet prix-mix négatif qui s'élèverait à environ 300 millions d'euros.

Comme indiqué en février, le programme d'investissement, autour de 2 milliards d'euros, servira l'ambition de croissance de Michelin, avec la mise en place de nouvelles capacités de production dans les nouveaux marchés. Il portera également sur la compétitivité dans les pays matures et sur l'innovation technologique.

Dans ce contexte, le groupe a confirmé ses objectifs pour l'année 2013, un résultat opérationnel avant éléments non récurrents stable, une rentabilité des capitaux employés supérieure à 10 % et la génération d'un cash flow libre positif.

Pour autant, Michelin a prévenu qu'il devra restructurer ses activités en Europe si le marché du pneumatique, en baisse d'environ 10% pour les voitures au premier trimestre, ne s'améliore pas.