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Le Trésor britannique a annoncé lundi la scission de Northern Rock en deux entités légales. L'une, Northern Rock plc, continuera l'activité principale de la banque, à savoir le crédit immobilier. 

L'autre, Northern Rock Asset Management, constitue la «bad bank», autrement dit les activités de marché à l'origine des difficultés financières du groupe.

La première, Northern Rock plc, intéresse depuis de longs mois un certain nombre de repreneurs, et sa séparation de la «bad bank» est une étape importante en vue de sa vente. Le gouvernement britannique n'a toutefois pas précisé quand il comptait la mettre officiellement sur le marché.

1,42 milliard d'euros

Ce matin, un journal australien affirme que la National Australia Bank (NAB) prépare une offre et que celle-ci pourrait se monter à 1,42 milliard d'euros. NAB serait sur le point de nommer des conseillers pour faire une offre dans les mois à venir, précise The Australian, ajoutant que Credit Suisse, Lazard, Citi et Morgan Stanley se seraient portés candidats pour mener l'opération.

NAB a au moins un concurrent déclaré dans la course au rachat de Northern Rock. Il s'agit du milliardaire britannique Richard Branson, via son groupe Virgin, qui avait déposé dès février 2008 une offre sur la banque nationalisée.

Virgin souhaitait injecter quelque 1,25 milliard de livres dans la banque et prévoyait de la fusionner avec sa filiale bancaire Virgin Money, mais le gouvernement britannique avait jugé l'offre insuffisante, en dépit des liens d'amitié entre Richard Branson et Gordon Brown.

Mais Branson n'a pas renoncé. Il attend toujours une licence bancaire pour s'implanter sur le marché britannique, et Northern Rock, avec ses 19 milliards de livres de dépôts auxquels s'ajoutent 10 milliards de crédits immobiliers peu risqués, constitue la proie idéale.

F.S.

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