par Steve Eder

Vers 16h20 GMT, l'action perdait 1,25% à 30,77 dollars à Wall Street alors que l'indice bancaire KBW avançait de 0,45% mais elle a plus que doublé durant l'année écoulée, le secteur financier dans son ensemble ayant récupéré de la crise financière grâce à un boom du trading.

"Morgan Stanley avait survécu de justesse et maintenant l'action a plus que doublé; ceci dit l'année prochaine sera bien plus dure pour elle", dit Michael Vogelzang (Boston Advisors).

L'établissement dirigé depuis ce mois-ci par James Gorman, son prédécesseur John Mack conservant la présidence du conseil d'administration, a pâti au quatrième trimestre d'un médiocre trading sur le marché obligataire.

Son revenu du trading général a chuté de 65% à 1,1 milliard de dollars au quatrième trimestre contre 3,2 milliards de dollars le trimestre précédent.

Le bénéfice net ressort à 413 millions de dollars, soit 29 cents par action, contre une perte de 10,5 milliards de dollars (11,35 milliards) un an auparavant. Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait un BPA de 36 cents.

La banque d'investissement a au contraire vu ses résultats s'améliorer durant le quatrième trimestre. Le produit des placements de titres a représenté 950 millions de dollars contre 245 millions de dollars un an auparavant, tirant parti du dynamisme des opérations de fusion et acquisition.

Colm Kelleher, co-président de Morgan Stanley Institutionnal Securities, estime que la banque verra sa situation s'améliorer régulièrement durant l'année.

Même si les comptes trimestriels ont déçu et si le résultat annuel est déficitaire, les rémunérations ont représenté 3,7 milliards de dollars durant le trimestre, soit un total de 14,4 milliards de dollars pour l'ensemble de l'année, soit 62% du produit net bancaire. L'intégration de brokers provenant de la coentreprise Morgan Stanley Smith Barney a gonflé un peu plus ce pourcentage.

Version française Wilfrid Exbrayat