par Dan Wilchins

Ces résultats meilleurs que prévu sont peut-être le fruit de la décision de la deuxième banque d'affaires américaine de réduire sa dépendance aux activités traditionnelles de banque d'investissement.

Dans les premiers échanges, le titre Morgan Stanley gagnait 1,44% à 28,12 dollars après ses résultats du quatrième trimestre, qui ont notamment était dopés par un bond de 68% des revenus tirés de la division gestion d'actifs de la banque.

"L'établissement commence à faire meilleure figure avec des activités générant des revenus plus stables", a estimé Adrian Cronje, chargés des investissements chez le gérant de fortune Balantine.

La veille, Goldman Sachs avait fait état d'une baisse de 55% de son bénéfice trimestriel en raison notamment de la baisse des résultats de son activité dans les produits obligataires.

Sous le coup des résultats jugés décevants de Goldman Sachs mais aussi de Wells Fargo, l'indice S&P 500 a subi mercredi sa plus mauvaise séance en près de deux mois.

Morgan Stanley a dégagé un bénéfice de 600 millions de dollars (446 millions d'euros), soit 0,41 dollar par action, contre 376 millions (0,29 dollar/action) il y a un an.

Ceci dit, hors la cession de la participation de Morgan Stanley dans China International Corp, le bénéfice par action ressort à un niveau inférieur au 0,35 dollar attendu par les analystes financiers, selon Thomson Reuters I/B/E/S.

En outre, comme ses grandes concurrentes américaines, Morgan Stanley affiche de piètres performances en matière de trading, avec des revenus en baisse de 38%.

"Les résultats de Morgan Stanley offrent un tableau contrasté. Il y a des nouvelles positives, mais les revenus du trading sont en baisse. C'est un problème qui affecte tous les grands noms de Wall Street", a déclaré David Carter, chargé des investissements chez Lenox Advisors.

Le bénéfice de Morgan Stanley Smith Barney, le courtier détenu avec Citigroup, a généré pour Morgan Stanley, qui détient 51% de l'entité, un bénéfice de 166 millions de dollars contre 29 millions il y a un an.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot