Comme les autres banques françaises, Natixis, qui tenait ce jour un comité central d'entreprise (CCE), entend réduire certaines de ses activités dans la BFI qui emploie environ 4.400 collaborateurs dont 2.815 en France.

La banque a ainsi fait savoir en novembre dernier qu'elle voulait réduire ses risques pondérés de 10 milliards d'euros supplémentaires d'ici fin 2013, principalement dans la BFI.

"C'est effectivement 127 en France et 150 à l'international dans la BFI (...) Il n'y a pas de plan social", a indiqué une porte-parole de Natixis, précisant que les 127 suppressions de postes prévues en France intégreraient "75 transferts de personnes."

"Ils vont aussi compter sur les départs naturels", a réagi un syndicaliste à l'issue du CCE.

Les syndicats présents à la réunion ont déploré le manque de clarté dans le plan d'ajustement des postes présenté par la banque.

"Ce n'est pas clair. Les documents sont difficilement exploitables", regrette un syndicaliste.

"Le dossier présenté le 13 (janvier, NDLR) reste très incomplet et confus et ne correspond pas à ce que les élus sont en droit d'exiger", insiste de son côté la CGT dans un tract.

"Ces mesures visent à mettre la pression sur les salariés d'autant plus que personne n'est optimiste sur l'évolution de la situation économique", poursuit le syndicat.

La CGT, qui cite la direction de la banque, indique aussi que Natixis entend geler les embauches en 2012, voire en 2013, "tant que les reclassements ne sont pas effectués."

Une porte-parole n'était pas en mesure de commenter cette information.

Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot

par Matthieu Protard et Lionel Laurent