New York (awp/afp) - Wall Street montait légèrement à la mi-séance sans souffrir, comme le craignaient certains observateurs, d'un déclin lui-même limité des cours pétroliers après l'échec de négociations entre pays producteurs: le Dow Jones prenait 0,40% et le Nasdaq 0,13%.

Vers 16H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 71,02 points à 17.968,48 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,41 points à 4.944,62 points.

Particulièrement surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 avançait de 8,29 points, soit 0,40%, à 2.089,02 points.

"Les cours du pétrole perdent 2% ou 3%... Mais la Bourse est en hausse", s'est étonné Jack Ablin de BMO Private Bank. "Cela laisse perplexe, mais c'est que les investisseurs veulent être confiants".

Le marché du pétrole est en baisse au lendemain d'une réunion entre 18 pays producteurs à l'issue de laquelle ses participants, dont la majorité des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de gros acteurs extérieurs au cartel comme la Russie, n'ont même pas pu se mettre d'accord pour geler leur production.

Néanmoins, après une ouverture en légère baisse, Wall Street s'est vite redressée et les cours du pétrole eux-mêmes limitaient nettement leurs pertes.

"On entend dire que l'absence d'accord sur un gel, c'est peut-être la meilleure issue car cela va permettre à l'offre et à la demande de se rééquilibrer naturellement, par contraste avec une mesure destinée à artificiellement soutenir les cours", a avancé dans une note Patrick O'Hare, de Briefing, tout en manifestant un certain scepticisme sur cette interprétation.

En ce qui concerne plus particulièrement Wall Street, M. Ablin mettait sa résistance sur le compte de propos de William Dudley, vice-président de la Réserve fédérale (Fed), qui a assuré que la banque centrale américaine resterait très prudente sur le retrait progressif de son soutien à l'économie.

Même si M. Dudley est déjà réputé pour sa prudence, "cela a largement compensé la baisse des cours du pétrole", a estimé M. Ablin.

Pour le reste, Wall Street, qui fait face à un calendrier peu fourni en statistiques américaines, continue à assimiler des résultats d'entreprises pour le dernier trimestre.

"La semaine dernière, la Bourse a bien pris la majorité des résultats du secteur financier, en grande partie parce qu'ils étaient moins mauvais que prévu", a rappelé M. O'Hare. "On verra si ce sentiment persiste cette semaine, qui verra (les résultats) de secteurs beaucoup plus divers".

- Netflix baisse -

Parmi les valeurs, la banque d'affaires Morgan Stanley, qui a publié des revenus trimestriels meilleurs que prévu dans le courtage mais un déclin prévisible de l'ensemble de son chiffre d'affaires, perdait 0,25% à 25,70 dollars.

Le producteur de boissons non-alcoolisées et de snacks PepsiCo cédait 0,12% à 103,65 dollars après des résultats trimestriels globalement supérieurs aux attentes, notamment grâce à la demande aux Etats-Unis, mais défavorables à l'international.

Le fabricant de jouets Hasbro montait de 5,25% à 86,74 dollars après avoir fait part d'un bond de ses ventes et des bénéfices trimestriels, notamment grâce à ses produits dérivés du dernier épisode de la saga cinématographique Star Wars.

Le spécialiste de la vidéo en ligne Netflix, qui a récemment fait part d'une hausse de ses tarifs, perdait 3,33% à 107,80 dollars après l'annonce par le groupe internet Amazon (+0,25% à 627,47 dollars) qu'il allait proposer un service du même ordre à un prix légèrement inférieur.

Le laboratoire pharmaceutique Medivation, spécialiste des traitements des cancers, gagnait 3,93% à 53,18 dollars sur fonds de rumeurs de presse sur un projet de rachat par le britannique AstraZeneca.

Le marché obligataire reculait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 1,778% contre 1,753% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,597% contre 2,560% précédemment.

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