Chutant de plus de 9% à 4 319 pence, Next signe de loin la plus forte baisse de l'indice britannique FTSE 100. Le titre du distributeur de prêt-à-porter se retrouve ainsi à son plus bas niveau depuis avril 2013 et emmène dans son sillage Marks and Spencer (-4,79%). Cette déconfiture s'explique par le communiqué de presse publié ce matin par le groupe qui ne comprend pas moins de trois mauvaises nouvelles pour le distributeur. D'abord, Next n'a guère profité de la période des fêtes de fin d'année, traditionnellement porteuses pour le secteur de la distribution.

Sur la période allant du 1er novembre au 24 décembre, les ventes de Next ont ainsi baissé de 0,4% alors qu'elles avaient progressé de 0,4% l'année précédente entre le 26 octobre et le 24 décembre. Toutefois, le distributeur espère que l'ensemble de son quatrième trimestre - il reste la fin décembre et le mois de janvier à comptabiliser - marque un rebond par rapport à la même période de l'exercice précédent.

Malgré cette tentative de positiver la situation, Next s'est montré particulièrement prudent concernant ses résultats annuels. Ainsi, le groupe vise une baisse de ses ventes de 1% sur 2016/2017, soit proche de la borne basse de sa fourchette de prévisions -1,75%/+1,25%. Le distributeur a également abaissé sa prévision de bénéfice imposable pour l'ensemble de son exercice. Il table désormais sur un bénéfice imposable de 792 millions de livres sterling, plus ou moins 7 millions de livres en fonction des ventes de janvier, soit, là encore, le bas de sa fourchette de prévisions 785-825 millions. Précédemment, Next visait exactement le niveau médian de cette estimation soit 805 millions de livres sterling.

Enfin, troisième mauvaise nouvelle, Next a prévenu que son exercice 2017/2018 risquait d'être encore plus difficile. Le groupe anticipe des ventes en baisse de 1,5%, point médian d'une fourchette -4,5%/+1,5%.

Pour justifier ces avertissements en série, l'enseigne de prêt-à-porter pointe le ralentissement structurel du marché du vêtement en Grande-Bretagne. Selon les derniers chiffres de l'Office national des statistiques britanniques, pour le mois de novembre, les ventes au détail de vêtements ont connu la plus faible croissance des principaux biens, hors pétrole : +0,5% en novembre sur un an. Next souligne aussi l'impact qu'une inflation grandissante pourrait avoir sur le pouvoir d'achat des ménages britanniques.