Bâle (awp) - Novartis a essuyé l'an dernier une érosion de ses ventes comme de sa rentabilité. Le chiffre d'affaires s'est ainsi tassé de 2% à 48,52 mrd USD, tandis que le bénéfice net s'est affaissé de 5% à 6,70 mrd USD. L'évolution des revenus au dernier trimestre s'est avérée comparable à celle sur un an, mais la rentabilité a souffert de manière plus marquée. A taux de changes constants (tcc), les ventes affichent une évolution annuelle plate.

L'excédent d'exploitation (Ebit) a fondu de 8% à 8,27 mrd USD, en raison notamment d'un ralentissement de 13% sur le seul dernier partiel. L'Ebit de base - hors amortissements sur actifs intangibles, charges de dépréciation, frais d'acquisition et d'intégration ou tout élément jugé exceptionnel de plus de 25 mio USD - a reculé de 6% à 12,99 mrd USD. Le bénéfice net de base a suivi la même courbe pour s'établir à 11,31 mrd USD.

La performance s'inscrit dans le bas de la fourchette des prévisions établies par les analystes consultés par AWP. Ceux-ci misaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 48,71 mrd USD, un Ebit de base de 13,03 mrd USD et un bénéfice net de base de 11,36 mrd USD.

Le mastodonte pharmaceutique se félicite d'être parvenu à compenser la chute de près d'un tiers des recettes de l'anticancéreux Gleevec grâce à l'essor d'une nouvelle génération de produits. L'ancien moteur de ventes, sur lequel Novartis a perdu l'exclusivité aux Etats-Unis, a généré 3,32 mrd USD. A l'inverse, le Cosentyx (psoriasis) a atteint le statut de médicament phare, en franchissant le cap du milliard de dollars.

Le laboratoire rhénan indique par ailleurs dans son rapport d'activité mercredi lancer un programme de rachat d'actions portant sur un maximum de 5 mrd USD, dont le financement doit être assuré par un nouvel emprunt.

La direction anticipe pour 2017 une évolution latérale de ses revenus et devise l'impact de la concurrence des génériques à 2,5 mrd USD de manque à gagner. L'Ebit de base risque aussi de faire du surplace.

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