Bâle (awp) - Novartis revendique un succès d'étape en recherches cliniques de phase III sur une combinaison de Tafinlar (dabrafenib) et Mekinist (trametinib) chez les patients opérés du mélanome (cancer de la peau) avec mutation BRAF V600. Le géant pharmaceutique indique lundi dans un communiqué avoir atteint le critère primaire de l'étude Combi AD, avec un taux de survie sans récidive de la maladie sur trois ans de 58%, contre 39% pour le placebo.

L'amélioration de cet indicateur a été constatée dans l'ensemble des sous-groupe prédéfinis, dont les patients présentant des mélanomes de stade III A, B et C. Des critères secondaires ont également été atteints et le groupe rhénan se félicite d'avoir mis au point la première thérapie combinée ciblée à démontrer un bénéfice clinique dans cette indication.

"Nous nous réjouissons de pouvoir discuter de ces résultats avec les autorités régulatoires de la planète", indique le patron désigné de Novartis et actuel responsable du développement Vasant Narasimhan, cité dans le communiqué.

Près de la totalité (97%) des personnes traitées ont subi des effets secondaires indésirables dont 41% de grade 3 ou 4, à savoir menaçant indirectement ou directement la vie des patients. Un quart (26%) a dû interrompre le traitement. La cohorte placée sous placebo a affiché des taux respectifs d'effets secondaires indésirables de 88, 14 et 3%.

La combinaison de Tafinlar et de Mekinist, reprise à l'américain GlaxoSmithKline dans le cadre d'un vaste échange d'actifs, est déjà approuvée aux Etats-Unis, en Europe, en Australie et au Canada notamment contre le mélanome métastatique à mutation BRAF V600. Le traitement est également homologué outre-Atlantique contre le cancer du poumon métastatique non à petites cellules (NSCLC) avec mutation BRAF V600 et sur le Vieux continent contre le NSCLC avancé avec mutation BAF V600.

Le mastodonte bâlois ajoute par ailleurs avoir obtenu en phase II des résultats prometteurs en première ligne pour le traitement du NSCLC avec mutation BRAF V600.

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