New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont restées globalement orientées à la hausse vendredi, profitant d'un environnement économique jugé favorable pour les actions et prolongeant l'euphorie qui a suivi la publication mercredi soir des résultats du groupe américain Nvidia, meilleurs que prévu.

En Europe, l'indice phare de la place boursière parisienne, le CAC 40, a clôturé en hausse de 0,70%, signant son septième record en clôture d'affilée (7.966,68 points) depuis le 15 février.

A Francfort, le DAX a avancé de 0,28%, battant lui aussi son plus niveau en clôture jamais atteint (17.419,33 points). La Bourse de Londres a quant à elle avancé de 0,28% et Milan plus nettement, de 1,07%. A Zurich, le SMI a gagné 0,97%.

Au lendemain de la meilleure séance à Wall Street depuis plus d'un an, le Nasdaq, indice boursier à dominante technologique, a perdu vendredi 0,28%, mais le S&P 500 a inscrit son deuxième record d'affilée cette semaine, grappillant 0,03%, tout comme le Dow Jones (+0,16%).

"Il y a un sentiment d'appétit pour les actifs risqués, donc pour les actions, grâce au coup de pouce de Nvidia qui tire les Etats-Unis et le secteur technologique, ce qui rejaillit sur des places plus éloignées", a expliqué Alexandre Baradez, analyste d'IG France.

Les marchés sont "entrés dans une phase d'exubérance", notamment portés par "la saison des résultats qui a été satisfaisante", a commenté Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikehau Capital.

"L'inflation a été un facteur positif pour la profitabilité des entreprises, qui ont réussi à passer les hausses de coûts dans les prix", bénéficiant des économies des consommateurs accumulées pendant la pandémie de Covid-19, plus enclins à accepter ces hausses, a-t-il expliqué.

Le regard est actuellement porté sur la désinflation, puisqu'elle conditionne l'arrivée des très attendues premières baisses des taux directeurs des banques centrales, qui, aux Etats-Unis comme en Europe, veulent voir l'inflation baisser jusqu'à l'objectif cible de 2%.

Après que les banques centrales américaine et européenne ont porté leurs taux directeurs à des niveaux particulièrement élevés pour ralentir l'économie, les marchés estiment que plusieurs baisses de ces taux arriveront en 2024 et que "ce cycle sera favorable aux actifs risqués comme les actions", selon Raphaël Thuin.

Les publications macroéconomiques et les prises de parole des banquiers centraux sont ainsi scrutées par les observateurs de marchés, qui continuent d'ajuster leurs attentes.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans se détendait, à 4,24% contre 4,32% la veille, tout comme l'équivalent allemand qui s'établissait à 2,36%, contre 2,44%.

Booking.com sanctionné pour ses prévisions ___

Le site de réservations de voyage Booking.com a vu son action chuter de plus de 10% à Wall Street, ses prévisions pour le premier trimestre en cours ayant déçu le marché, même si ses résultats au quatrième trimestre ont été meilleurs que prévus.

Standard Chartered: des résultats salués ___

La banque Standard Chartered a pris 4,86% à Londres, après avoir annoncé un bénéfice net part du groupe en hausse de 18% à 3 milliards de dollars en 2023 et de généreuses distributions à ses actionnaires.

Lufthansa en baisse à Francfort ___

L'action de Lufthansa a reculé de 1,60% à Francfort, après que le conseil de surveillance a annoncé jeudi soir le remplacement de trois membres de son directoire d'ici à l'été et le départ d'un quatrième.

Pétrole en baisse, l'euro stable ___

Les cours du pétrole ont chuté vendredi, les investisseurs semblant préférer le marché actions après l'envolée de Wall Street, enthousiaste devant le développement de l'intelligence artificielle (IA), tandis que le marché s'interroge aussi sur le calendrier des baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed).

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a perdu 2,45% à 81,62 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a chuté de 2,69% à 76,49 dollars.

L'euro était quasi stable (-0,02%) vers 21H55 GMT face au dollar, à 1,0821 euro pour un dollar.

Le bitcoin reculait de 1,24% à 51.006 dollars.

afp/rp