La maison mère du New York Stock Exchange (NYSE) et des Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne ainsi que du Liffe a dégagé sur les trois premiers mois de l'année un bénéfice hors coûts de fusion et de désengagements de 140 millions de dollars (106 millions d'euros), ou 54 cents par action, conformément aux attentes des analystes, contre 112 millions de dollars (43 cents par titre) un an plus tôt.

En incluant les éléments exceptionnels, le bénéfice ressort en hausse de 25%, à 130 millions de dollars (50 cents par action).

"La solidité de nos résultats du premier trimestre reflète la forte croissance de nos activités de dérivés, ainsi que l'impact de la contribution de NYFIX sur un trimestre entier", a déclaré le directeur général du groupe, Duncan L. Niederauer.

Vers 13h30, l'action gagnait plus de 2% à 25,095 euros à la Bourse de Paris, où le titre a gagné plus de 42% depuis le début de l'année.

Evoquant l'avenir, le directeur général de NYSE Euronext a dit qu'

Le lancement prévu au troisième trimestre 2010 de New York Portfolio Clearing (NYPC), des contrats à terme sur taux d'intérêts sur NYSE Liffe U.S ainsi que l'ouverture de nouveaux centres de données au cours du second semestre devraient générer de la croissance, selon le directeur général.

CHIFFRE D'AFFAIRES EN BERNE

Avec NYPC, l'opérateur boursier transatlantique espère concurrencer la quasi situation de monopôle de CME Group sur contrats à terme sur les "Treasuries" et l'eurodollar.

En août dernier, NYSE Euronext a également racheté NYFIX, société spécialisée dans les technologies et les logiciels, pour 144 millions de dollars en numéraire afin de renforcer son activité de technologies commerciales.

Le chiffre d'affaires du groupe a crû de 7% au premier trimestre, à 645 millions de dollars, alors que les analystes interrogés par Thomson Reuters IB/E/S anticipaient 653,3 millions de dollars.

Une croissance qui résulte principalement du chiffre d'affaires net réalisé dans la négociation de produits dérivés en hausse de 44%, à 224 millions de dollars, alors que celui de l'activité négociation au comptant et cotations a reculé de 15%, à 312 millions.

Sa part de marché dans les options aux Etats-Unis est passée de 17% à 27%, ce qui en fait le plus gros opérateur sur ce marché outre-Atlantique.

L'activité services d'information et solutions technologiques a augmenté de 33%, à 110 millions de dollars, en incluant NYFIX.

L'opérateur, qui va proposer le versement d'un dividende trimestriel de 30 cents par action, a également dit avoir réduit de 10% ses dépenses d'exploitation exprimées en dollar constant, et diminué de 13% ses effectifs, ramenés à 3.216 personnes.

La marge opérationnelle du groupe est ressorti à 58%, contre 41% auparavant en excluant les coûts de fusion et de désengagements.

"Nous continuons de réduire notre endettement, avec un taux de dette sur notre résultat avant intérêts impôts dépréciations et amortissements ramené à 2,4 contre un ratio de 2,6 à la fin de l'an dernier", a en outre indiqué le directeur financier Michael S. Geltzeiler.

La semaine dernière, Nasdaq OMX a publié un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes, tiré à la baisse par la faiblesse des transactions financières réalisées et par une baisse surprenante du chiffre d'affaires.

Jane Baird et Jonathan Spicer, Alexandre Boksenbaum-Granier pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot