par Paritosh Bansal et Jonathan Spicer

C'est l'une des options envisagée par l'opérateur du marché Nasdaq, dont la valorisation atteint 5,7 milliards de dollars (4,15 milliards d'euros), alors que la consolidation s'accélère dans le secteur des Bourses avec l'annonce d'une série de rapprochements.

Les Bourses traditionnelles doivent faire face à la concurrence croissante des plates-formes électroniques, comme l'américaine Bats Global Markets, qui vient d'annoncer le rachat de son homologue européenne Chi-X Europe.

Parmi les possibilités qui s'offrent à Nasdaq OMX, la source a évoqué une alliance avec IntercontinentalExchange (ICE) ou le Chicago Mercantile Exchange (CME) pour surenchérir vis-à-vis de Deutsche Börse, qui s'est mis d'accord avec Nyse Euronext sur une alliance d'une valeur de 10,2 milliards de dollars (7,5 milliards d'euros).

L'ACTION DEUTSCHE BÖRSE À LA PEINE

En cas de concrétisation, la fusion Deutsche Börse-Nyse Euronext donnerait naissance au premier opérateur boursier mondial, colosse américano-européen capable de tenir tête au Chicago Mercantile Exchange (CME), le plus grand marché de dérivés au monde.

L'action Deutsche Börse reculait de 1,54% à 56,1 euros mercredi vers 13h25 GMT, des traders soulignant que le titre est sous pression en raison de l'accord avec Nyse Euronext. Le groupe qui gère la Bourse de Francfort a perdu 6,1% depuis l'annonce de l'opération.

Nasdaq OMX a centré son activité sur les actions, un marché très concurrentiel et aux marges très faibles. Le groupe américain pourrait être vulnérable à l'apparition de rivaux capables de comprimer les prix.

Selon le Wall Street Journal, l'opérateur du marché Nasdaq pourrait également envisager de se mettre en vente ou de racheter un autre concurrent s'il ne parvenait pas à surenchérir pour Nyse Euronext. Un porte-parole de Nasdaq OMX s'est refusé à tout commentaire.

De son côté, l'opérateur de la Bourse de Toronto TMX Group a plaidé en faveur de son acquisition par le London Stock Exchange (LSE), mettant en garde les élus qui s'opposent à cet accord contre les conséquences d'un blocage sur l'image libre-échangiste du Canada.

Le directeur général du groupe canadien Thomas Kloet, a déclaré à Reuters qu'il prenait "très au sérieux" l'opposition politique à ce projet, qui donnerait naissance à un groupe valorisé à 7 milliards de dollars et numéro cinq mondial des opérateurs boursiers en volumes de transactions.

Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat