Zurich (awp) - Le laboratoire genevois Obseva profite mercredi d'une conférence organisée par JP Morgan à San Francisco pour détailler sa feuille de route en 2020. A côté de jalons cliniques et réglementaires, le spécialiste de la santé féminine et reproductive maintient l'accent sur la conclusion de partenariats, à l'image de celui fraîchement conclu avec le chinois Yuyuan Biosciences, susceptible de ressusciter le développement du Nolasiban.

Obseva a en effet accordé lundi à Yuyuan une sous-licence valable dans l'Empire du Milieu pour ce traitement expérimental, deux mois après avoir essuyé un échec en étude clinique avancée sur le Vieux continent et abandonné subséquemment son développement.

Le nouveau partenaire doit remettre l'ouvrage sur le métier et mener à ses propres frais de nouvelles études cliniques, explorant la possibilité d'administrer la substance à plus hautes doses, sur de plus longues durées voire sur d'autres populations de patientes. Obseva conservera les droits sur son produit dans le reste du monde.

"Les partenariats stratégiques demeurent une priorité absolue, avec pour objectif de maximiser la valorisation potentielle de notre incubateur tout en permettant une gestion prudente de nos investissements", souligne le co-fondateur et directeur général Ernest Loumaye, cité dans le communiqué.

La société plan-les-ouatienne concentre désormais ses efforts en matière de recherche sur ses autres substances en développement, à commencer par le Linzagolix contre la fibrose utérine. Un volet clinique de phase III doit délivrer au deuxième trimestre de nouvelles données et le dépôt d'une première demande d'homologation en Europe pourrait survenir en fin d'année, avant de réitérer l'expérience aux Etats-Unis début 2021.

Le même traitement fait par ailleurs l'objet d'études cliniques avancées dans l'indication contre l'endométriose, qui selon Obseva se déroulent "comme prévu".

Le laboratoire anticipe encore une finalisation du recrutement de 120 patientes pour une étude de phase II sur l'OBE022, conçu pour éviter un travail d'accouchement prématuré.

Les réserves de liquidités de l'entreprise doivent lui permettre d'assurer le financement de ses activités de recherche et les préparatifs commerciaux jusqu'au premier trimestre de l'an prochain.

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