Omnicom (+6,77% à 69,52 dollars) a dévoilé ce weekend un accord d'une ampleur peu commune. Sa fusion prochaine avec son homologue français Publicis devrait faire de la nouvelle entité le numéro 1 mondial de la publicité, du marketing et de la communication digitale. Sous réserve de l'acceptation de cette alliance par les autorités de contrôle de la concurrence, Publicis Omnicom Group pèsera ainsi près de 17,7 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Son siège sera installé aux Pays-Bas alors que les bases opérationnelles de chacune des deux parties resteront à Paris et New York.

Les synergies attendues sont évaluées à 500 millions de dollars.

Les bases actionnariales de Publicis et d'Omnium seront considérées à valeur égale, chacune détenant 50% du capital total.

Les actionnaires d'Omnicom recevront 0,813 action ordinaire nouvelle Publicis Omnicom Group pour chaque action Omnicom ainsi qu'un dividende exceptionnel de 2 dollars par action. Les actionnaires de Publicis Groupe recevront également une action ordinaire nouvelle Publicis Omnicom Group pour chaque action Publicis Groupe ainsi qu'un dividende exceptionnel de 1 euro par action.

Ce mariage de deux égaux ravit déjà les observateurs. "C'est un nouveau monde", estime JPMorgan alors que Bank of America titre "Plus gros, meilleur". Exane y voit "un accord inattendu, mais qui a du sens" là où Oddo parle d'un "mariage inattendu mais prometteur".

Mais tous pointent les éventuels écueils légaux ou organisationnels. Pour CM-CIC, la position dominante du nouveau groupe dans le secteur américain des médias pourrait déplaire aux autorités anti-trust. Par ailleurs, comme le font remarquer Oddo ou JPMorgan, la période d'unification et rationalisation des deux structures pourrait déboucher sur le départ de talentueux collaborateurs et sur la perte de clients importants au profit de la concurrence, en cas de conflit d'intérêt.

La clôture de cette opération devrait intervenir au quatrième trimestre 2013 ou au premier trimestre 2014.

(E.B)