Opiant Pharmaceuticals, Inc. a annoncé que le premier patient a été traité dans le cadre d'un essai clinique de phase 2 de l'OPNT002, naltrexone nasale, pour le traitement du trouble de l'usage de l'alcool (AUD). L'essai déterminera si l'OPNT002 réduit la consommation excessive d'alcool, mesurée par un changement dans les niveaux de risque de consommation d'alcool de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Des études cliniques et précliniques ont montré que l'alcool libère des endorphines, qui sont les opioïdes endogènes du cerveau. On pense que ces endorphines activent les récepteurs opioïdes, ce qui contribue aux propriétés de renforcement et de dépendance de l'alcool. Les traitements actuels à la naltrexone ont pour effet de bloquer les récepteurs mu-opioïdes lorsqu'ils sont administrés par voie orale ou par injection. Toutefois, des éléments de preuve convergents indiquent que l'activation des récepteurs delta-opioïdes contribue également aux propriétés renforçantes de l'alcool. Le blocage efficace des récepteurs delta-opioïdes nécessite des concentrations plasmatiques de naltrexone beaucoup plus élevées que celles atteintes par les produits à base de naltrexone actuellement autorisés. Opiant développe l'OPNT002 pour augmenter rapidement les concentrations plasmatiques du médicament après l'administration et bloquer ainsi les récepteurs opioïdes mu et delta. Dans des recherches antérieures, l'OPNT002 a démontré une absorption nasale rapide, délivrant des niveaux élevés de naltrexone tout en ayant une demi-vie courte. Les résultats des études de phase 1 montrent que l'OPNT002 produit des concentrations plasmatiques maximales qui sont environ 50 % plus élevées que la naltrexone administrée par voie orale. Cette caractéristique, ainsi qu'un début d'action très rapide et une demi-vie plasmatique courte, sont des caractéristiques idéales pour développer l'OPNT002 pour une administration nasale selon les besoins en prévision de la consommation d'alcool, ou une fois que la consommation a commencé2,3. Le principal critère d'évaluation sera la proportion de sujets présentant une amélioration du niveau de risque de consommation d'alcool de l'OMS, soit une réduction de deux niveaux entre le début et la fin du traitement. Le niveau de risque de consommation d'alcool de l'OMS sera évalué dans les 28 jours précédant les visites de référence et de fin de traitement. L'essai est une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo, qui recrutera environ 300 patients sur des sites de l'Union européenne et du Royaume-Uni. L'essai comporte un plan d'étude de comparaison parallèle séquentielle (SPCD) visant à réduire la réponse au placebo. Les résultats de l'essai sont attendus en 2023.