Orange (+1,12% à 15,87 euros) a fait plaisir aux investisseurs en annonçant ce matin le renforcement de sa participation au capital de la société ECMS (Egyptian Company for Mobile Services) qui intervient sur le marché des télécoms sous sa marque Mobinil. Le Français a exercé son option de rachat sur les 5% que possédait encore l'entreprise Orascom Télécom Media and Technologie (OTMT) au capital d'ECMS, passant ainsi sa participation de 94 à 99% du capital, conformément à l'accord signé par les deux parties en avril 2012.

Orange a déjà passé les provisions nécessaires à cette transaction, d'un montant de 209,6 millions d'euros, qui doit être finalisée d'ici la fin du premier trimestre 2015.

L'accord avec le co-actionnaire OTMT pour le rachat de Mobinil en rappelle un autre qui a été signé le 5 février entre Orange et un autre partenaire, Deutsche Telekom. Les deux opérateurs ont vendu leurs parts dans leur entreprise commune EE (Everything Everywhere) à British Telecom Group (BT Group). Avec cette opération, Orange a donc récupéré environ 4,6 milliards d'euros en numéraire et 4% de la nouvelle entité reformée autour de BT Group et EE. Cette cession devrait être finalisée d'ici le mois de mars.

Orange se montre donc particulièrement actif sur le marché des fusions-acquisitions, générant du cash d'un côté pour mieux le réinvestir de l'autre. Et ce n'est sans doute pas terminé car l'opérateur français attend la décision de la Commission européenne pour valider son rachat de l'Espagnol Jazztel. Les responsables européens ont jusqu'au 30 avril pour dire si l'opération est conforme aux règles antitrust en vigueur dans la zone.

En marge de la présentation de ses résultats annuels la semaine dernière, le PDG d'Orange Stéphane Richard a redit qu'il pourrait participer à la seconde phase de la consolidation du marché français. Le patron de l'opérateur historique a également cité la Roumanie, la Belgique, la Moldavie et la Slovaquie comme possibles terres d'expansion pour Orange.

(E.L.L.)