PARIS - Près d'un an après les attentats qui ont fait 17 morts à Paris et en région parisienne, François Hollande a assisté aux dévoilements de plaques en mémoire des victimes, premiers événements d'une série d'hommages cette semaine.

Le chef de l'Etat s'est rendu dans le XIe arrondissement de Paris, près de l'ancienne rédaction de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo attaqué le 7 janvier, puis devant le supermarché Hyper Cacher attaqué le 9 janvier, Porte de Vincennes.

François Hollande s'exprimera jeudi lors de ses voeux aux forces de sécurité et assistera dimanche à un hommage place de la République.

Parallèlement, l'exécutif cherche à contenir l'opposition d'une partie de la gauche au souhait de François Hollande d'inscrire l'extension de la déchéance de la nationalité française aux binationaux nés en France, annoncé le 16 novembre comme une réponse aux attaques du 13 novembre.

François Hollande espère dépasser l'opposition d'une partie de la gauche pour inscrire l'extension de la déchéance de nationalité dans la Constitution et son gouvernement se dit ouvert à des propositions lors du débat parlementaire.

Plébiscité par les Français et généralement soutenu à droite, ce projet est critiqué dans la majorité, les opposants affirmant son inutilité face au terrorisme, ce que ne conteste par l'exécutif qui défend en revanche son caractère symbolique.

PARIS - Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a défendu hier l'action de l'Etat français pour contrer la menace terroriste après sa mise en cause par la veuve d'un policier tué lors de l'attaque contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo il y a un an.

Interrogé sur RTL, il a estimé qu'une commission d'enquête sur les attentats de novembre à Paris et Saint-Denis, comme le réclame le député LR Bruno Le Maire, ferait apparaître "la plus grande détermination" du gouvernement pour y faire face.

"Nous avons démantelé depuis 2013 dix-huit filières de recrutement situées partout sur le territoire national, à Nîmes, Orléans, Strasbourg..., nous avons procédé depuis 2013 à l'arrestation de onze groupes d'individus qui s'apprêtaient à commettre des attentats et, depuis le printemps, ce sont six attentats qui ont été déjoués", a-t-il expliqué.

L'épouse du policier tué lors de l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 a déposé lundi une plainte contre X pour "homicide involontaire aggravé par la violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité".

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SEOUL - La Corée du Nord a "vraisemblablement" mené un essai nucléaire qui a provoqué un tremblement de terre non loin d'un site de tests connu du pays, a annoncé aujourd'hui l'administration météorologique de la Corée du Sud.

La United States Geological Service (USGS), l'institut américain d'études géologiques, a fait état d'un tremblement de terre d'une magnitude de 5,1 en Corée du Nord.

Selon des responsables sud-coréens, cette secousse a eu lieu à 49 kilomètres du site de Punggye-ri, où la Corée du Nord a mené par le passé des essais nucléaires.

"Nous soupçonnons un tremblement de terre provoqué par l'homme et nous sommes en train d'analyser l'échelle et l'épicentre de la secousse (...)", a dit par téléphone à Reuters un responsable de l'administration météorologique sud-coréenne.

Selon cette dernière, la secousse, mesurée peu après 01h00 GMT, a eu lieu près de la surface.

Le dernier test nucléaire nord-coréen, remontant en 2013, avait provooqué un tremblement de terre d'une magnitude de 5,1, selon les données USGS.

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BAGDAD - L'organisation djihadiste Etat islamique (EI) a lancé plusieurs offensives contre la ville de Haditha, dans le nord-ouest de l'Irak, au cours des dernières 48 heures, a déclaré hier la coalition anti-EI mise en place par les Etats-Unis.

Les raids aériens de la coalition ont aidé l'armée irakienne à repousser un premier assaut lancé lundi par quelque 200 djihadistes, a précisé le colonel Steve Warren lors d'une conférence de presse à Bagdad.

Il a ajouté que plus de 100 combattants de l'EI avaient péri, sans donner de bilan côté gouvernemental.

Selon le colonel Warren, L'EI a perdu 30% environ des territoires qu'elle contrôlait en Irak et en Syrie au cours de l'année 2015

"Nous pensons qu'en Irak, c'est de l'ordre de 40%. En Syrie, il est plus difficile d'obtenir un chiffre précis, nous pensons que c'est environ 20%. En comptant l'Irak et la Syrie ensemble, ils ont perdu 30% du territoire qu'ils contrôlaient naguère", a-7t-il dit.

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WASHINGTON - Un membre des forces spéciales américaines a été tué et deux autres blessés pendant une opération de soutien à l'armée afghane dans la province d'Helmand, dans le sud afghan, a annoncé hier l'armée américaine.

Les victimes ont été prises sous un feu nourri, a précisé le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, selon lequel des soldats américains pourraient encore être engagés dans les combats.

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BENGHAZI - Des djihadistes du groupe Etat islamique ont attaqué hier des points de contrôle du port pétrolier libyen d'Es Sider, ont déclaré un porte-parole des gardes du site et la Compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC).

Une cuve de pétrole a été touchée par un tir de roquette, ce qui a déclenché un incendie, a ajouté Ali Hassi.

Selon le porte-parole des gardes, les islamistes ont attaqué des points de contrôle situés à 30-40 km de l'entrée du port. Deux gardes ont été tués et 16 autres blessés dans ces combats.

Lundi, lors d'une précédente attaque de l'EI contre les installations pétrolières, sept gardes avaient été tués et 25 autres blessés.

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DUBAÏ - Le président iranien Hassan Rohani a estimé que l'Arabie saoudite ne pourrait pas cacher derrière une rupture des relations diplomatiques le "crime" que constitue, selon lui, l'exécution du dignitaire chiite Nimr al Nimr.

"L'Arabie saoudite ne peut pas cacher le crime de la décapitation d'un dignitaire religieux en rompant les relations politiques avec l'Iran", a dit Rohani cité par l'agence de presse officielle Irna lors d'une rencontre avec le ministre danois des Affaires étrangères à Téhéran.

L'Arabie saoudite, qui a rompu dimanche ses relations diplomatiques avec l'Iran, a annoncé hier la suspension de ses liaisons aériennes et de tous ses liens commerciaux avec la République islamique.

Le ministre des Affaires étrangères, Adel al Djoubeir, a ajouté que les ressortissants saoudiens avaient désormais interdiction de se rendre en Iran. Les pèlerins iraniens, a-t-il ajouté, restent les bienvenus à La Mecque et à Médine.

Bahreïn et le Soudan ont également annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec Téhéran.

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ISTANBUL - La gendarmerie turque a annoncé lundi avoir retrouvé les corps de 34 migrants, dont ceux d'au moins trois enfants, échoués sur les côtes ouest de la Turquie après le naufrage du bateau avec lequel ils tentaient de rejoindre l'île grecque de Lesbos.

Vingt-quatre corps ont été découverts dans la région d'Ayvalik et dix autres dans la région de Dikili, deux localités portuaires de la mer Egée situées au nord d'Izmir.

Les garde-côtes et la gendarmerie ont pu récupérer 12 personnes en mer et sur les rochers côtiers d'Ayvalik. Trois bateaux et un hélicoptère sont à la recherche de survivants.

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COPENHAGUE/STOCKHOLM - Craignant un afflux de migrants, le Danemark a instauré des contrôles temporaires à sa frontière avec l'Allemagne, à la suite de mesures analogues prises par la Suède, ce qui porte un double coup à l'espace Schengen.

Pour la première fois en un demi-siècle, la Suède a entrepris de contrôler les papiers d'identité de voyageurs arrivant du Danemark, ce qui a occasionné des retards allant jusqu'à 50 minutes pour les trains et les autocars empruntant l'Øresundsbron, le pont routier et ferroviaire le plus long d'Europe (7,9 km), qui relie Copenhague à Malmö. Les voitures particulières, en revanche, n'étaient pas contrôlées.

A en croire le Premier ministre danois Lars Lokke Ramussen, la décision suédoise n'a pas laissé d'autre choix à Copenhague que d'imposer ses propres contrôles aux frontières, et le Danemark en a appelé à l'Union européenne pour qu'il prenne des "décisions collectives" afin de mieux protéger ses frontières extérieures face à l'afflux de migrants.

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WASHINGTON - Barack Obama a défendu hier sa volonté de renforcer le contrôle des antécédents des acheteurs d'armes à feu aux Etats-Unis, estimant que les exemptions actuellement accordées pour les ventes dans les foires ou sur internet n'ont aucun sens.

"Nous avons créé un système dans lequel des personnes dangereuses sont autorisées à jouer avec différentes règlementations", a déclaré le président américain, visiblement ému, lors d'une allocution dans la salle Est de la Maison blanche.

Barack Obama a déclaré que les nouvelles mesures qu'il préconise ne sont pas "un complot visant à priver d'armes tous les Américains".

"Je suis convaincu que nous pouvons trouver des moyens de réduire la violence due aux armes à feu en respectant le deuxième amendement de la Constitution" qui garantit à chaque Américain le droit de posséder et porter une arme, a ajouté Barack Obama.

Selon des responsables de la Maison blanche, le Bureau de l'alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) exigera désormais que les personnes qui vendent des armes dans des magasins, dans des foires ou via internet aient une licence et qu'elles procèdent à des vérifications.

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BERLIN - Quelque 90 femmes ont porté plainte après avoir été victimes de vols, menaces et agressions sexuelles menées par des centaines d'hommes pendant les fêtes du Nouvel an devant la cathédrale de Cologne, a annoncé hier la police allemande.

Une des femmes dit avoir été violée pendant cette vague d'agressions sans précédent qui a vu près d'un millier d'hommes âgés d'environ 18 à 35 ans et répartis en petits groupes s'en prendre aux femmes présentes, a précisé le chef de la police municipale, Wolfgang Albers, pendant une conférence de presse.

Selon des témoins et certaines victimes, les agresseurs semblaient être "d'origine arabe ou nord-africaine", une précision qui a suscité la polémique alors que le pays s'interroge sur les conséquences de la décision de la chancelière Angela Merkel d'ouvrir la porte aux réfugiés syriens.

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PARIS - Orange et Bouygues ont confirmé mardi avoir repris leurs discussions en vue d'un rapprochement qui pourrait ramener à trois le nombre d'opérateurs sur un marché français des télécoms éprouvé par plusieurs années de guerre des prix.

L'opération, si elle se concrétisait, serait un cas de figure inédit en Europe où aucune consolidation n'a à ce jour été conduite par un opérateur historique dominant.

Le rachat du troisième opérateur français par l'ancien monopole donnerait naissance à un nouveau géant contrôlant près de 50% de parts de marché dans le mobile et le fixe.