Le producteur de nickel a mis en garde en novembre contre une "crise de trésorerie" après avoir tiré sur la dernière tranche de 63 milliards de francs pacifiques (567,57 millions de dollars) de prêts fournis par Eramet et l'État français en 2016 dans le cadre d'un précédent plan de sauvetage.

La SLN s'efforce depuis des années d'améliorer sa rentabilité, affectée par les troubles sociaux et les problèmes d'approvisionnement en énergie dans le territoire français du Pacifique. Les espoirs d'Eramet de stimuler les performances de la SLN en augmentant les exportations de minerai de nickel ont été anéantis l'année dernière par les perturbations météorologiques de la production et la hausse des coûts de l'énergie.

La décision du gouvernement d'accorder un nouveau prêt est intervenue après qu'un plan d'économie d'urgence lancé par la SLN n'a pas permis de résoudre sa crise de trésorerie, a déclaré le ministère de l'économie.

Dans le cadre de l'aide à court terme, Eramet élargira une facilité de découvert existante avec sa filiale, a déclaré le ministère.

Eramet n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.

Les actionnaires minoritaires de la SLN, la STCPI qui représente les provinces de Nouvelle-Calédonie, et Nippon Steel ont refusé d'offrir un nouveau soutien financier à la SLN, a ajouté le ministère.

En contrepartie de son aide, le gouvernement français envisagera de créer des garanties d'emprunt sur les actifs de la SLN et a commandé un audit de l'industrie du nickel en Nouvelle-Calédonie afin d'étudier les possibilités de restructuration, a indiqué le ministère.

La SLN est l'un des trois producteurs de nickel en Nouvelle-Calédonie, avec Prony Resources et KNS, cette dernière étant détenue en partie par le groupe international de matières premières Glencore.

(1 $ = 0,9332 euros)

(1 $ = 111,0000 francs pacifiques)