L'assemblée générale de l'équipementier télécoms avait adopté en 2007 une résolution décriée par les syndicats et certains petits actionnaires qui accorde à Patricia Russo en cas de départ sa rémunération fixe et variable pendant deux ans, ainsi que ses différents avantages sociaux, de retraite et en nature.

Sa rémunération fixe est de 1,2 million d'euros en 2007, comme en 2008, selon le rapport annuel du groupe. En ajoutant la partie variable, elle peut atteindre trois millions d'euros par an.

En mai dernier, une nouvelle résolution a été adoptée en assemblée générale, encadrant les modalités du "parachute doré" de Patricia Russo, mais qui ne prenait effet qu'au 1er janvier 2009. Elle ne devrait donc pas s'appliquer puisque Alcatel a indiqué mercredi que son départ devrait intervenir avant la fin de l'année.

Cette nouvelle résolution conditionnait la partie variable à la réalisation d'au moins 90% des objectifs de performance relatifs aux revenus du groupe ou 75% des objectifs de performance relatifs au résultat opérationnel.

Serge Tchuruk, qui abandonnera de son côté ses fonctions de président non exécutif en octobre prochain, ne touchera pas de nouvelles indemnités puisqu'il ne reçoit actuellement aucune rémunération à ce titre, en dehors de la perception de jetons de présence au conseil (environ 100.000 euros).

Il avait déjà touché une indemnité de départ de 5,6 millions d'euros (soit deux années de rémunération fixe + variable) en novembre 2006 lorsqu'il avait renoncé à ses fonctions de directeur général au profit de Pat Russo.

Jean-Michel Bélot, édité par Jacques Poznanski