Pernod Ricard cède 3,2% à 104,24 euros, pénalisé par des résultats semestriels en demi-teinte. Les performances opérationnelle et financière, globalement conformes aux attentes , ont été reléguées au second plan par des indicateurs d'activité décevants. Ainsi, les ventes en Chine (12% du chiffre d'affaires total) sont encore orientées à la baisse (-16%). Ce recul est toutefois limité à 6% si l'on ne tient pas compte du décalage des expéditions lié à un Nouvel an chinois plus tardif cette année (le 19 février au lieu du 31 janvier l'an dernier).

Autre point négatif, la désaffection des américains pour la vodka Absolut. Aux Etats-Unis, autre marché stratégique pour Pernod Ricard (15% du chiffre d'affaires total) les ventes ont reculé de 2% au premier semestre, pénalisé par une chute d'Absolut (-5% à -6%). La célèbre marque de vodka suédoise est secouée, voire agitée, par la concurrence des distilleries artisanales et le succès de la texane Tito's, dans un marché où les alcools bruns ont le vent en poupe.

Au total, chiffre d'affaires a atteint 4,621 milliards d'euros (+1% à taux de changes constants comme courants).

Le résultat opérationnel courant est resté stable à 1,358 milliard d'euros, proche des attentes. Dans ce cadre, Pernod Ricard a confirmé sa prévision de croissance de ce résultat comprise entre 1% et 3% (hors changes) sur l'ensemble de l'exercice, grâce à un meilleur deuxième semestre et à a baisse de l'euro face au dollar.

Alexandre Ricard, à peine nommé à la tête du numéro deux mondial des spiritueux, a affiché sa détermination à remettre le groupe sur la voie de la croissance.

"Notre priorité absolue, c'est la croissance. Celle de nos deux poids lourds que sont la Chine et les Etats-Unis, sans oublier les futurs relais comme l'Afrique", a-t-il déclaré à Reuters lors d'une interview téléphonique.