Pernod Ricard progresse de 1,20% à 84,22 euros malgré la révision à la baisse de sa prévision de bénéfice opérationnel courant pour l'exercice 2013-2014 en raison de faiblesse de la demande en Chine. Les investisseurs s'attendaient à cette mauvaise nouvelle. Ces dernières semaines, les analystes avaient abaissé leurs objectifs après la nouvelle détérioration du marché chinois évoquée par Rémy Cointreau et Diageo.

Pierre Pringuet, PDG du numéro deux mondial des vins et spiritueux, anticipe une situation difficile dans ce pays pour l'ensemble de l'exercice, clos fin juin. Pernod Ricard vise désormais une croissance interne du résultat opérationnel courant comprise entre 1% et 3% contre de 4% à 5% auparavant.

Pierre Pringuet a annoncé également le lancement d'Allegro, un projet visant à poursuivre l'amélioration de l'efficacité opérationnelle du groupe. D'un point de vue financier, ce projet génèrera des économies récurrentes de 150 millions d'euros à horizon 3 ans. Elles seront partiellement réinvesties derrière le développement des marques.

Au premier semestre, clos fin décembre, le résultat net courant part du groupe est en baisse de 2% à 828 millions d'euros. Hors effet de devises, il est en croissance de 6%. Le taux de marge opérationnelle s'est, lui, amélioré de 34 points de base grâce à la stricte maîtrise des moyens. En conséquence, le résultat opérationnel courant est en croissance interne de 2% à 1,359 milliard d'euros. Comme annoncé, l'effet devises très défavorable (-112 millions d'euros sur le résultat opérationnel courant à fin décembre) impacte la croissance faciale du résultat opérationnel courant : -7%.

Le chiffre d'affaires s'est pour sa part élevé à 4,57 milliards d'euros, également en repli de 7%. L'activité est essentiellement impactée par un marché, la Chine : -18%. Hors effets devises et périmètre, les ventes sont quasi-stables grâce à de solides performances aux Etats-Unis, son premier marché où son chiffre d'affaires a grimpé de 5%, en France (+6%) et en Europe (+3%).