Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris repartait de l'avant jeudi matin (+0,40%) en dépit de la révision à la baisse de la croissance allemande au troisième trimestre, de la résurgence de la pandémie de Covid-19 et de la persistance de l'inflation.
A 09H30, l'indice phare CAC 40 prenait 27,99 points à 7.070,22 points après cinq séances consécutives de baisse.
La séance s'annonçait calme en l'absence des marchés américains fermés pour célébrer Thanksgiving.
L'attention était toutefois dirigée vers l'Allemagne, où le produit intérieur brut du troisième trimestre a été révisé en baisse à 1,7% contre 1,8% en première estimation publiée fin octobre.
De surcroît, le moral des consommateurs allemands devrait chuter en décembre, selon le baromètre GFK publié jeudi.
Les experts s'inquiètent d'une stagnation de la croissance au quatrième trimestre en raison des pénuries de matières premières et de composants électroniques mais aussi d'une nouvelle vague, particulièrement violente, de la pandémie de Covid-19.
La deuxième économie européenne fait face à sa plus violente vague de contaminations par le coronavirus au moment où la nouvelle coalition gouvernementale, réunissant les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux, va prendre la tête du pays en décembre.
Les investisseurs suivront également le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) à la mi-journée.
Selon le compte rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine des 2 et 3 novembre publié mercredi, plusieurs membres ont envisagé la possibilité d'une fin anticipée des achats d'actifs et d'une hausse des taux plus tôt que prévu si l'inflation restait élevée.
Rémy Cointreau relève ses objectifs annuels
Le titre s'envolait de 10,54% à 206,60 euros après que le groupe a relevé ses prévisions annuelles dans le sillage d'un doublement de son bénéfice net semestriel tandis que sa marge opérationnelle courante a atteint un "plus haut historique".
Dans son sillage, Pernod Ricard avançait de 1,97% à 212 euros, en tête du CAC 40.
Orange vire au rouge
Le titre cédait 0,70% à 9,86 euros après l'annonce du départ de Stéphane Richard, PDG d'Orange depuis 2011, qui quittera l'opérateur télécoms au plus tard fin janvier, après sa condamnation mercredi dans l'affaire de l'arbitrage controversé entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
Pernod Ricard est le n° 2 mondial de la production et de la commercialisation de vins et de spiritueux Premium et de Prestige. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- spiritueux et champagnes de marques stratégiques internationales (63,4%) : marques Absolut (12,7 millions de caisses vendues en 2022/23), Jameson (10,7 millions), Ballantine's (8,8 millions), Chivas Regal (5,1 millions), Malibu (4,7 millions), Ricard (4,4 millions), Havana Club (4,3 millions), Beefeater (3,7 millions), Martell (2,4 millions), The Glenlivet (1,6 million), Mumm (0,6 million), Royal Salute (0,3 million) et Perrier-Jouët (0,3 million) ;
- spiritueux de marques stratégiques locales (17,7%) : marques Seagram's, Kahlua, Olmeca, Seagram's Gin, Ramazzotti, Imperial, Pastis 51, Clan Campbell, etc. ;
- spiritueux artisanaux de marques spécialités (6,2%) : marques Italicus, Lillet, Pernod, Suze, Augier, Malfy, Jefferson's, Powers, Redbreast, etc. ;
- vins stratégiques (3,9%) : marques Jacob's Creek, Kenwood, Brancott Estate, Campo Viejo, Church Road, George, St Hugo, Stoneleigh, Ysios et Wyndham ;
- autres (8,8%).
A fin juin 2023, le groupe dispose de 96 sites de production dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : Europe (28,5%), Amériques (28,7%) et autres (42,8%).