Fin de partie pour le raffineur suisse ? Petroplus a indiqué hier soir que sa filiale suisse, Petroplus Marketing AG, a déposé une demande de procédure concordataire, procédure helvétique qui permettrait notamment de suspendre les échéances de crédit puis de trouver un règlement à l'amiable, en bloc, avec l'ensemble des créanciers.

Les filiales allemandes, dont celle qui gère la raffinerie d'Ingolstadt, ont de leur côté mis en oeuvre localement une procédure d'insolvabilité. Un administrateur judiciaire a été nommé.

En France, les entités de Petroplus, dont celle gérant la raffinerie de Petit Couronne, mis en vente la semaine dernière, ont déposé une demande de mise en redressement judiciaire. Un administrateur judiciaire a également été nommé.

Rappelons que les filiales britanniques, qui comprennent la raffinerie de Coryton, sont déjà placées sous séquestre.

Basé à Zoug, en Suisse, le raffineur pétrolier indépendant s'est vu refuser par ses créanciers, en décembre dernier, une ligne de crédit cruciale avec laquelle il acquérait le pétrole brut.

Déficitaire, le groupe portait une dette de 1,7 milliard de dollars supérieure à ses fonds propres, selon les derniers comptes disponibles. Les tentatives de négociations menées avec ses créanciers ont jusqu'alors été infructueuses.

Perdant près de 10% à l'ouverture ce matin en Bourse de Zurich à 0,19 franc, le titre Petroplus a perdu 88,5% de sa valeur depuis le début de l'année.


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