Peugeot progresse de 0,80% à 11,30 euros. Les investisseurs sont rassurés par le soutien accordé par le conseil d'administration à la poursuite des négociations avec le groupe chinois Dongfeng. Le constructeur automobile entend manifestement mettre un terme aux doutes concernant le projet d'alliance après les réticences affichées par Thierry Peugeot.

Le PDG du groupe avait écrit fin janvier à son cousin Robert, président de la holding familiale FFP, pour lui signifier son opposition face à la tournure des négociations avec Dongfeng et l'Etat français, qui lui font craindre une "stratégie de désengagement".

Malgré les réserves de Thierry Peugeot, pour qui un simple appel au marché permettrait de limiter les prises de participation de Dongfeng et de l'Etat français, les conseils d'administration d'Etablissements Peugeot Frères et de FFP ont déjà voté en faveur d'un scénario prévoyant l'arrivée des deux nouveaux actionnaires à parité avec la famille fondatrice.

Selon Reuters, la plupart des négociateurs de Peugeot s'apprêtent à s'envoler vers la Chine pour la dernière ligne droite des discussions. Il sera question du prix de l'augmentation de capital de trois milliards d'euros - l'hypothèse actuelle pour la partie réservée est fixée à 7,5 euros par action - et de la gouvernance future.

A Paris, les investisseurs attendent de connaître les modalités de l'opération, qui suscite la réticence de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam). Comme Thierry Peugeot, Colette Neuville, la présidente de l'Adam, est en effet favorable à une recapitalisation du groupe automobile par les banques sans l'intervention du groupe chinois et de l'Etat français.

(P-J.L)