LA MANIFESTATION DES "GILETS JAUNES" SOUS HAUTE SURVEILLANCE

PARIS - Les forces de l'ordre ont musclé les dispositifs de surveillance pour éviter les débordements en marge de la manifestation des "Gilets jaunes" samedi à Paris, après les dégradations commises sur les Champs-Elysées la semaine dernière.

Quelques figures du mouvement né de la colère contre la hausse du prix du carburant, dont les revendications se sont élargies au pouvoir d'achat, ont appelé à manifester samedi sur les Champs-Elysées pour faire reculer l'exécutif après des annonces jugées insatisfaisantes.

Le ministère de l'Intérieur a prévu de fermer l'avenue à la circulation et d'autoriser l'accès aux piétons après un contrôle d'identité et une fouille des sacs, dans le but d'éviter la répétition des violences de samedi dernier.

Près de 5.000 policiers seront mobilisés ce samedi à Paris, selon David Michaux, secrétaire national CRS Unsa Police, une information confirmée par Alternative police, un autre syndicat de policiers.

PARIS - Une tentative de dialogue a échoué vendredi à Matignon entre des "gilets jaunes" et le Premier ministre Edouard Philippe, que les syndicats ont alerté sur l'urgence d'apporter des réponses immédiates à la colère des Français, à la veille de nouvelles manifestations.

D'Argentine, où il participe au sommet du G20, le président Emmanuel Macron avait exclu quelques heures auparavant tout "recul", semblant confirmer une nouvelle fois la hausse des taxes sur les carburants le 1er janvier, qui a contribué déclencher le mouvement perturbant le pays depuis deux semaines.

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G20-PÉKIN CONDAMNE LE PROTECTIONNISME AVANT LE DÎNER ENTRE DONALD TRUMP ET XI JINPING

BUENOS AIRES - La Chine et quatre puissances émergentes - Brésil, Russie, Inde et Afrique du Sud - ont condamné le protectionnisme dans un communiqué publié vendredi lors du sommet du G20, avant le dîner entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ce samedi.

Le sommet organisé à Buenos Aires marque les retrouvailles des chefs d'Etat et de gouvernement des vingt pays depuis la décision de Donald Trump d'imposer des taxes sur 250 milliards de dollars de produits importés de Chine, afin de forcer Pékin à faire des concessions dans les relations commerciales sino-américaines. La Chine a riposté par des mesures similaires.

Avant de s'envoler pour Buenos Aires, Donald Trump a dit être ouvert à un accord commercial avec Pékin mais qu'il n'était pas certain d'en vouloir un, en raison des résultats positifs des tarifs douaniers imposés sur les produits chinois.

Les discussions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis avancent dans la bonne direction, a affirmé vendredi un responsable chinois, tout en notant que des divergences subsistaient.

MACRON "FERME" FACE AU PRINCE HÉRITIER SAOUDIEN - ELYSÉE

PARIS - Emmanuel Macron a "fermement" demandé vendredi au prince héritier saoudien Mohamed ben Salman d'associer des experts internationaux à l'enquête sur l'affaire Khashoggi et fait valoir le besoin d'une solution politique au Yémen, a dit l'Elysée après leur rencontre en marge du G20 de Buenos Aires.

Un aparté d'environ cinq minutes a été l'occasion pour le chef de l'Etat français de "faire passer quelques messages de manière très ferme", a indiqué l'Elysée.

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L'UE VA RENOUVELER SES SANCTIONS CONTRE LA RUSSIE - TUSK

BUENOS AIRES - Donald Tusk s'est dit certain, vendredi, que l'Union européenne renouvellerait en décembre ses sanctions économiques contre la Russie, après l'incident survenu entre les marines russe et ukrainienne en mer d'Azov.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE, qui se réuniront les 13 et 14 décembre en conseil européen à Bruxelles, prolongeront d'un an les mesures frappant les secteurs russes de la défense, de l'énergie et des finances en réponse au rôle attribué à Moscou dans la guerre séparatiste en Ukraine, a assuré Donald Tusk en marge du sommet du G20 à Buenos Aires.

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BREXIT-NOUVELLE DÉMISSION AU SEIN DU GOUVERNEMENT DE MAY

LONDRES - Le ministre britannique de l'Education, Sam Gyimah, a démissionné de son poste vendredi pour afficher sa désapprobation à l'égard de l'accord de Brexit négocié par Theresa May avec l'Union européenne.

Il est le sixième ministre à quitter ses fonctions depuis que Londres et Bruxelles ont scellé mi-novembre l'accord de sortie du Royaume-Uni de l'UE, provoquant dès lors une crise politique à Londres.

Cette démission est un nouveau coup dur pour Theresa May alors que le débat à la Chambre des communes sur l'accord de Brexit doit s'ouvrir la semaine prochaine, avant un vote prévu le 11 décembre. La Première ministre britannique avait déjà perdu mardi le soutien de l'un de ses plus proches alliés au Parlement, Michael Fallon.

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BEYROUTH - Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé vendredi la capture d'un haut responsable du groupe Etat islamique qui servait d'assistant à Abou Bakr al Baghdadi, "calife" autoproclamé de l'organisation djihadiste.

La milice arabo-kurde, alliée aux Etats-Unis, a déclaré dans un communiqué qu'Ossama al Aouaïd avait été arrêté la semaine dernière lors d'une opération spéciale dans un village de l'est de la Syrie.

Les FDS contrôlent aujourd'hui environ un quart du territoire syrien, à l'est de l'Euphrate. Elles cherchent à chasser depuis des semaines les dernières poches de résistance de l'EI dans l'Est syrien, près de la frontière irakienne.

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ABE PLACE L'AVENIR DE L'ALLIANCE RENAULT-NISSAN ENTRE LES MAINS DES ACTIONNAIRES

TOKYO/PARIS - Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dit au président français Emmanuel Macron qu'il estimait qu'il reviendrait aux actionnaires privés de se prononcer sur l'avenir de l'alliance Renault-Nissan, a-t-on appris vendredi auprès d'un porte-parole du chef du gouvernement japonais.

"Le Premier ministre Abe a dit qu'il était primordial de maintenir une relation stable pour ce qui a trait à l'alliance, qui est un symbole de la coopération industrielle franco-japonaise", a déclaré ce porte-parole.

Emmanuel Macron avait rappelé plus tôt au Premier ministre japonais Shinzo Abe qu'il était attaché à la préservation de l'alliance Renault-Nissan.

"L'échange sur Renault a été succinct, avec simplement le rappel que la procédure judiciaire devait suivre son cours", a indiqué l'Elysée. "Le président a pour sa part rappelé son attachement à ce que l'alliance soit préservée de même que la stabilité du groupe."

La presse japonaise évoque une querelle diplomatique entre Paris et Tokyo à propos du rapport des forces au sein de l'alliance franco-japonaise forgée il y a 19 ans, que l'affaire Ghosn a remis sur le devant de la scène.

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FRANCE-IMMATRICULATIONS DE VOITURES NEUVES EN BAISSE DE 4,66% EN NOVEMBRE - CCFA

PARIS - Les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 4,66% en novembre, a annoncé samedi le CCFA.

Il s'est immatriculé 171.615 voitures particulières neuves le mois dernier dans l'Hexagone, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles.

Les immatriculations du groupe PSA, qui regroupe désormais les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont augmenté de 1,9% par rapport au même mois de 2017.

Les ventes des marques du groupe Renault (Renault, Dacia et Alpine pour le marché français), au coeur d'une crise de gouvernance avec Nissan depuis l'arrestation de son PDG Carlos Ghosn au Japon le 19 novembre dernier, ont enregistré une baisse de 12,34%.

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PARIS ET PÉKIN ACCORDENT LEURS VIOLONS AVANT LA COP24

PARIS - La France et la Chine ont promis vendredi de faire front commun sur les questions climatiques en vue de la COP24, qui s'ouvrira dimanche à Katowice (Pologne), sur fond de divergences entre grandes puissances.

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Jean-Yves Le Drian et Wang Yi, de même que le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, "réaffirment leur ferme détermination à travailler ensemble et avec leurs partenaires pour lutter contre le changement climatique", peut-on lire dans un communiqué commun publié à l'issue d'une réunion entre les trois hommes.

Les trois hauts diplomates se sont vus en marge du sommet du G20 à Buenos Aires, qui se tient juste avant l'ouverture de la COP24, 24e conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (CCNUCC).