VIOLENCES LORS DE LA MANIFESTATION DES GILETS JAUNES A PARIS

PARIS - Voitures brûlées, bâtiments incendiés, vitrines brisées : la manifestation des "Gilets jaunes" contre l'érosion du pouvoir d'achat a été entachée samedi de graves violences, notamment à Paris, qui ont entraîné l'interpellation de 287 personnes et provoqué 110 blessés dont 20 parmi les forces de l'ordre.

De BUENOS AIRES, où il assistait au G20, Emmanuel Macron a promis que leurs auteurs seraient traduits en justice et a annoncé qu'il réunirait dès son retour d'Argentine, dimanche, les ministres concernés.

A Paris, le ministère de l'Intérieur avait fermé à la circulation l'avenue des Champs-Elysées, dont l'accès aux piétons n'était autorisé qu'après un contrôle d'identité et une fouille des sacs, dans le but d'éviter la répétition des violences de samedi dernier.

Ces mesures n'ont pas empêché des manifestants de mettre le feu à des voitures renversées ou à des amas de palettes et d'affronter violemment les forces de l'ordre.

Des incidents ont notamment éclaté sur la place de l'Etoile, en amont des contrôles de sécurité. Les grands magasins des Galeries Lafayette et du Printemps, lieux traditionnels des achats de Noël, ont été évacués sur le boulevard Haussmann.

Plus de 100.000 manifestants ont été recensés en France selon une source syndicale policière, dont 10.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.

Entre 8.000 et 10.000 policiers étaient mobilisés pour faire face aux actions des "Gilets jaunes" sur le territoire, dont 5.000 à Paris, a déclaré le secrétaire général du syndicat Alternative police Denis Jacob.

La plupart des préfectures en France ont été la cible d'intrusions ou de tentatives d'intrusions, selon des sources policières syndicales.

Un groupe des "Gilets jaunes", parmi lesquels des figures de proue du mouvement, ont souhaité dimanche se présenter comme porte-parole autour d'un "projet viable et crédible" qui offrirait au gouvernement "une porte de sortie à la crise".

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a décidé d'annuler sa présence à la COP24 de KATOWICE en Pologne en raison des violences en marge de la manifestation des "Gilets jaunes", a-t-on appris samedi de Matignon. Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, représentera la France à sa place.

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CLIMAT-LA COP24 MINÉE PAR LES TENSIONS GÉOPOLITIQUES

LONDRES - Jugée pourtant cruciale dans la lutte contre le dérèglement climatique, la conférence de Katowice qui s'ouvre dimanche en Pologne est minée par les divisions internes à l'Europe et les tensions entre la Chine et les Etats-Unis.

Cette "COP24", 24e conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l'Onu sur le changement climatique (CCNUCC), doit permettre de définir des règles précises d'application de l'Accord de Paris de 2015 sur le climat dont les Etats-Unis de Donald Trump se sont retirés.

L'objectif affiché par l'Accord de Paris est de réduire le recours aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre pour contenir la hausse des températures "nettement en dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels et de s'efforcer de limiter cette augmentation à 1,5°C.

La France et la Chine ont promis vendredi de faire front commun sur les questions climatiques.

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LES ETATS MEMBRES DU G20 ADMETTENT LE BESOIN DE RÉFORMER L'OMC

BUENOS AIRES - Les dirigeants des Etats membres du G20 se sont mis d'accord sur une refonte de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) afin de régler les contentieux commerciaux lors d'un sommet à Buenos Aires largement éclipsé par la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, samedi soir.

"Ce G20 a permis des échanges intenses et a permis d'obtenir des résultats concrets. Sur le commerce, nous avons acté un agenda de réforme de cette organisation en fixant une échéance pour le prochain G20 en juin au Japon", a dit le président français Emmanuel Macron.

"Nous pensons que cette modernisation de l'OMC est en effet absolument indispensable et que le travail à l'OCDE pour moderniser l'OMC fait partie des prochaines étape indispensables pour améliorer notre multilatéralisme en la matière", a-t-il poursuivi.

Le groupe des 20 nations les plus industrialisées a appelé dans le communiqué final du sommet à engager des réformes de l'OMC en raison des tensions croissantes sur le commerce mondial.

TRÊVE DANS LE CONFLIT COMMERCIAL USA-CHINE APRÈS LA RENCONTRE TRUMP-XI

BUENOS AIRES - La Chine et les Etats-Unis se sont engagés à ne pas imposer de nouveaux droits de douane sur les importations et à trouver un accord sur le commerce d'ici à 90 jours, a annoncé samedi soir la Maison Blanche après la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping en marge du G20 à Buenos Aires.

Les deux premières puissances mondiales se livrent depuis plusieurs mois une guerre douanière, Donald Trump estimant que les accords commerciaux actuels favorisent la Chine et désavantage les Etats-Unis.

Donald Trump prévoyait de porter dès le 1er janvier prochain à 25% les droits de douane sur quelque 200 milliards de dollars (176 milliards d'euros) de produits chinois importés aux Etats-Unis et menaçait de taxer 267 milliards de dollars de produits importés supplémentaires.

Le président américain a accepté de maintenir à 10% les droits de douane sur quelque 200 milliards de dollars de produits importés chinois et de ne pas le porter à 25% au 1er janvier, précise le communiqué de la Maison Blanche.

La Chine a accepté quant à elle d'acheter "un très grand nombre" de produits agricoles, énergétiques, industriels ainsi que d'autres produits américains pour réduire le déficit commercial entre les deux pays.

Si dans trois mois, aucun accord n'est trouvé avec Pékin sur des sujets commerciaux comme les transferts de technologie, la propriété intellectuelle, l'espionnage informatique, les barrières non tarifaires ou l'agriculture, le taux sera relevé à 25%.

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LE PROCHAIN SOMMET TRUMP-KIM AURA PROBABLEMENT LIEU DÉBUT 2019

A BORD D'AIR FORCE ONE - Donald Trump a déclaré samedi soir que le prochain sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aura probablement lieu en janvier ou en février 2019.

Trois sites sont actuellement à l'étude pour la rencontre, a dit le président américain à des journalistes qui se trouvaient à bord d'Air Force One, ajoutant qu'un jour ou l'autre, il invitera Kim Jong-un aux Etats-Unis.

Washington et Pyongyang ont engagé des discussions pour organiser cette rencontre depuis l'historique premier sommet de Singapour entre les deux hommes en juin dernier.

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INVESTITURE DE LOPEZ OBRADOR À LA PRÉSIDENCE MEXICAINE

MEXICO - Andres Manuel Lopez Obrador, dit "AMLO", candidat de la gauche mexicaine élu début juillet avec plus de 53% des voix, a été investi samedi à la présidence du Mexique.

Dans son discours d'investiture, il a dénoncé le modèle économique néolibéral et la corruption généralisée qu'il a engendré comme les deux principaux facteurs de la crise mexicaine.

Le président a promis d'éradiquer la corruption et les cartels de drogue, prônant une nouvelle approche dans la lutte contre le narco-trafic avec d'éventuelles négociations et une amnistie pour certains collaborateurs des cartels.

"AMLO", 65 ans, hérite d'une relation difficile avec son homologue américain Donald Trump sur le dossier de l'immigration. Trump veut faire bâtir, à la charge du Mexique, un mur à la frontière américano-mexicaine.

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DÉCÈS DE L'ANCIEN PRÉSIDENT AMÉRICAIN GEORGE H.W. BUSH

WASHINGTON - L'ancien président américain George H.W. Bush, dont le mandat, de 1989 à 1993, a coïncidé avec la fin de la guerre froide et la première guerre du Golfe, est décédé vendredi soir à l'âge de 94 ans à son domicile de Houston.

George Herbert Walker Bush avait été élu à la présidence américaine en 1988 en battant l'ancien gouverneur démocrate du Massachusetts Michael Dukakis, après avoir été pendant huit ans le vice-président de Ronald Reagan.

Cet ancien aviateur de la marine américaine, qui a officié durant la Seconde Guerre mondiale, avait ensuite échoué à obtenir sa réélection face au démocrate Bill Clinton en 1992.

Quarante-et-unième président des Etats-Unis, George H.W. Bush avait été hospitalisé au printemps dernier pour le traitement d'une infection qui s'était répandue dans son sang.

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FRANCE-IMMATRICULATIONS DE VOITURES NEUVES EN BAISSE DE 4,66% EN NOVEMBRE - CCFA

PARIS - Les immatriculations de voitures neuves en France ont diminué de 4,66% en novembre, a annoncé samedi le CCFA. Il s'est immatriculé 171.615 voitures particulières neuves le mois dernier dans l'Hexagone, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles.

Les immatriculations du groupe PSA, qui regroupe désormais les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont augmenté de 1,9% par rapport au même mois de 2017.

Les ventes des marques du groupe Renault (Renault, Dacia et Alpine pour le marché français), au coeur d'une crise de gouvernance avec Nissan depuis l'arrestation de son PDG Carlos Ghosn au Japon le 19 novembre dernier, ont enregistré une baisse de 12,34%.