Philips (+6,57% à 39,91 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice AEX, la révision en baisse de ses objectifs 2020 étant légèrement moindre qu'anticipé. Le groupe d'électronique spécialisé dans la santé et les produits de "Soins personnels" (rasoirs, brosses à dents…) vise une modeste croissance des ventes en données comparables et une amélioration de sa marge d'Ebita. Il ciblait auparavant une progression des revenus de 4% à 6% et une progression de sa rentabilité d'environ 100 points de base. Goldman Sachs juge rassurante cette nouvelle guidante.

Ces objectifs sont cependant conditionnés à la conversion de son carnet de commandes pour les divisions Diagnostics et traitements (imagerie médicale) et Soins connectés (défibrillateurs, systèmes de surveillance de patients à distance...) comme anticipé et à l'amélioration progressive de la demande des consommateurs.

Du fait du Covid-19, ces deux divisions ont enregistré d'importantes commandes au premier trimestre, qui se traduisent par un bond de 23% des prises de commandes du groupe. Philips a bénéficié d'une forte demande pour l'imagerie diagnostique, les respirateurs pour hôpitaux et les systèmes de surveillance des patients.

Sur les trois premiers mois de l'année, l'impact du coronavirus sur les résultats a été significatif. L'Ebita ajusté reculé de 14% à 244 millions d'euros, soit une marge de 11,9%, en repli de 200 points de base. Il a été pénalisé à hauteur de 3 points par le Covid-19. L'Ebita ajusté est ressorti en dessous du consensus s'élevant à 300 millions d'euros.

Les revenus du groupe ont pour leur part reculé de 2% à périmètre et change constants à 4,16 milliards d'euros alors que le marché visait 4,13 milliards d'euros. Le Covid-19 a coûté 5 points de croissance au groupe.

Enfin Philips a maintenu son dividende de 0,85 euro par action au titre de 2019, mais seulement en actions, alors qu'il proposait précédemment aussi un versement en numéraire.