LONDRES, 6 mars (Reuters) - Piraeus Bank serait la première banque grecque à revenir sur le marché obligataire depuis cinq ans, déclarant jeudi qu'elle préparait un emprunt la semaine prochaine.

Selon une source bancaire proche du dossier, la deuxième banque grecque pourrait émettre 500 millions d'euros.

La banque est notée Caa1/CCC/B- par les grandes agences de notation et elle serait donc l'institution la plus mal classée à lever de la dette senior, si l'opération réussissait.

Ce serait un tournant décisif pour les institutions financières grecques, montrant qu'elles peuvent à nouveau se refinancer sur les marchés financiers après en avoir été écartées si longtemps qu'elles n'ont plus d'obligations en circulation.

"L'appétit pour le risque est à son plus haut", dit Daniel Shore chez HSBC. "Cela, associé à des spreads faible, veut dire que c'est un bon moment pour approcher les investisseurs. Même si la Grèce a encore un long chemin à parcourir, on commence à voir la lumière au bout du tunnel."

La banque a mandaté BNP Paribas, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs et HSBC et elle rencontrera les investisseurs européens la semaine prochaine.

Les intervenants du marché s'attendent à ce que Piraeus Bank aille cherche du côté des échéances courtes.

Jeudi, le rendement de l'obligation de référence grecque à 10 ans a perdu près de 20 points de base (pdb) à 6,66%, tandis que le rendement a 30 ans cédait 13 pdb, ramenant la courbe des taux à une configuration plus traditionnelle.

La deuxième banque du pays a par ailleurs fait savoir qu'elle projetait une augmentation de capital pouvant atteindre 1,75 milliard d'euros, alors que ses besoins de fonds propres supplémentaires sont estimés à 425 millions à l'issue d'un test de résistance pratiquée dans le secteur. (voir ) (Helene Durand, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)