Les obstacles s’accumulent devant Broadcom pour racheter Qualcomm. Non seulement sa cible rechigne, jugeant le prix offert trop faible, mais le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis (CFIUS) vient de s’en mêler. Il a ordonné au spécialiste des puces pour smartphones de reporter de 30 jours son assemblée générale annuelle du 6 mars, le temps pour lui d'enquêter en profondeur sur la proposition d'acquisition de Broadcom. Résultat, l’action Qualcomm cède 0,62% à 64,34 dollars alors que Broadcom propose actuellement 79 dollars.

CFIUS est l'organisme américain chargé d'examiner les OPA américaines afin de déterminer si elles représentent ou non un risque pour la sécurité nationale. Broadcom est en effet basé à Singapour et souhaite faire son retour aux Etats-Unis, ce qui pourrait arriver d'ici mi-mai, selon Reuters citant des sources proches de dossier. Un déménagement qui a pour objet de rassurer le Comité des investissements étrangers aux Etats-Unis. Qualcomm possède en effet un grand nombre de brevets liés à la téléphonie mobile, notamment la 5G, dont les premiers déploiements devraient avoir lieu cette année.

La semaine dernière, le conseil d'administration de Qualcomm a encouragé celui de Broadcom à débuter des négociations sur le prix. Broadcom propose actuellement 79 dollars par titre du spécialiste des puces pour smartphone, prix réduit de 3 dollars précédemment car Qualcomm avait relevé le prix de son offre sur NXP. Dans son communiqué, Qualcomm souligne que même le prix de 82 dollars le sous-évalue de façon importante.