"Pouvez-vous nous présenter la société ainsi que son business model ?
Relaxnews est avant tout l’histoire de deux frères qui ont un rêve et il est en train de devenir réalité !
A l’origine, c’est le modèle de Bloomberg qui nous a inspiré et notamment son principe de monétisation de l’information financière. Notre envie a donc été d’appliquer ce modèle aux loisirs, car nous avions remarqué une « loisiration » de la société, soit le fait que les gens consacrent de plus en plus de temps et d’argent à leurs loisirs et cela, dans le monde entier. D’où une « loisiration » forte de l’information.

Notre métier consiste à produire des contenus pour tous supports (print, web, TV…) selon une déclinaison de quatre thèmes propres à Relaxnews, soit le bien-être, la maison, le divertissement et le tourisme. Aujourd’hui, nous sommes en voie de devenir la première agence au niveau mondial spécialisée dans l’information loisirs.

Dans le détail, notre business model a pour but de vendre du contenu. Relaxnews est en mesure d’en proposer deux types. Le premier est « on demand », c'est-à-dire la livraison d’une information sur mesure, cela sous la forme de forfait mensuel ou annuel.

Le second est un « fil » d’information, soit un contenu industriel s’adressant à une clientèle internationale, nationale, ou encore locale, sur le modèle du bien connu Reuters. Enfin, notre partenariat avec l’AFP et la qualité de nos contenus, nous permet d’avoir une présence mondiale, aidant ainsi nos clients dans plus de 20 pays à générer, fidéliser et monétiser de l’audience.

Quels sont vos clients ? Que représentent-ils en termes de chiffre d’affaires ?
En 2010, le « on demand » a représenté 69% du CA. Avec la convergence des contenus, les clients sont de grands médias tels qu’ELLE, mais aussi des marques telles qu’Heineken, des sites d’e-commerce ou encore des institutions et des blogs dont Luxuo en est la parfait illustration.

Le « fil » représente pour 2010 31% du CA (croissance la plus forte). Notre filiale Relaxevents, en association avec PagesJaunes Groupe, permet, quant à elle une présence locale des plus pertinentes et représentera un important relais de croissance dans les prochaines années.

Pourquoi réaliser cette IPO ?
Deux grands principes et trois objectifs encadrent cette opération.
Tout d’abord, nous voulons plus de moyens et plus de visibilité. Plus de moyens financiers, dans la mesure où nous souhaitons internationaliser davantage notre entreprise, tout comme investir fortement dans le digital et accompagner le développement d’un besoin fort, « l’e-com’newsity ». Les marques devenant des médias et inversement, elles ont de plus en plus besoin d’un référencement naturel vertueux sur le Web, et cela à moindre coût (sans intermédiaire).

Ces trois axes nécessitent une capacité de financement importante, dont une partie a déjà été réalisée. De plus, nous ne perdons pas de vue de possibles opérations de croissance externe, comme récemment avec Hoosta et Paris Modes TV.

Enfin, l’IPO peut nous aider en termes de visibilité car être coté en bourse, sur NYSE Alternext, nous donnera une crédibilité considérable hors de l’Hexagone.

Quels sont les détails de votre offre, et quelle sera la composition du capital à l’issue de l’opération ?
Nous devrions lever en milieu de fourchette 2, 75 millions d’euros, tout en sachant que nos actionnaires historiques, Habert Dassault Finance (HDF), Generis Capital Partners et Sigma Gestion, ont annoncé leur participation à hauteur de 600 000 euros. De plus, comme mentionné dans le pacte des actionnaires, aucune cession d’actions par les dirigeants n’est prévue à court / moyen terme.

Quelles sont vos perspectives chiffrées ?
Le « on demand » a toujours été profitable, ce qui nous a conduit à réinvestir dans l’entreprise les profits engendrés en 2009 et 2010, d’où les pertes à cette période. En 2011, nous serons, selon l’analyse d’EuroLand Finance, sur un équilibre des comptes. Quant à 2012, selon la même analyse, nous serons profitables, et cela s’accentuera en 2013 grâce à la profitabilité croissante du « fil ».

Nous sommes à l’heure actuelle dans une phase fructueuse lors de laquelle nous espérons réaliser un écart significatif sur le marché mondial de l’information loisirs. Tous les signaux sont positifs quant à une forte valorisation du titre à horizon 2014."