Le patron du constructeur était accompagné de Patrick Pelata, directeur général délégué, "numéro 2" de Renault, ont constaté des journalistes de Reuters.

Le conseiller de Nicolas Sarkozy pour les questions sociales, Raymond Soubie, est également présent.

L'Elysée tente de dissuader Renault d'implanter la totalité de la production de sa future Clio 4 hors de France - plus spécifiquement dans son usine turque de Bursa, où le constructeur français produit déjà 180.000 voitures par an.

La Clio 4 doit être produite à partir de 2013. L'Etat français possède 15% du capital du constructeur et dispose à ce titre de deux des 17 sièges de son conseil d'administration. Christian Estrosi n'a pas exclu une "montée" de l'Etat au capital.

Les pressions de l'Elysée sur Renault ont amené la Commission européenne à demander des explications au gouvernement français vendredi.

La commissaire à la concurrence Neelie Kroes a rappelé qu'elle avait obtenu en février "un engagement clair" que les prêts publics accordés aux constructeurs automobiles français pour surmonter la crise n'affecteraient pas leur liberté de développer leurs activités au sein du marché intérieur européen.

La Commission s'étonne des déclarations de Christian Estrosi selon lesquelles des voitures vendues en France devaient être produites en France.

Gilles Guillaume et Emmanuel Jarry, édité par Thierry Lévêque