par Gilles Guillaume et Helen Massy-Beresford

Le groupe a accusé en 2009 une perte nette d'un peu plus de trois milliards d'euros, après un bénéfice de 600 millions environ en 2008.

Il s'est fixé à ce jour un seul objectif financier, répété lors de l'assemblée générale, celui de dégager à nouveau en 2010 un "free cash flow" positif, ce qui lui permet d'envisager un remboursement du prêt de l'État sans avoir besoin d'augmenter son capital.

"Renault est tout à fait capable de faire face à ses obligations à court et moyen termes", a poursuivi Carlos Ghosn, ajoutant qu'il n'attendrait pas l'échéance de 2014 pour commencer à rembourser progressivement le prêt de trois milliards d'euros octroyé par l'État au plus fort de la crise du secteur fin 2008-début 2009.

Carlos Ghosn a ajouté que cette décision se ferait en concertation avec PSA Peugeot Citroën, qui a bénéficié lui aussi d'un prêt de trois milliards d'euros.

Renault a fait état cette semaine d'un bond de 28,4% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, supérieur aux attentes, et maintenu ses objectifs pour une année 2010 qui s'annonce toujours difficile malgré un démarrage encore soutenu par les primes à la casse.

"L'arrêt des primes à la casse devrait se faire sentir sur les ventes dès ce mois-ci, et de manière plus significative à partir du second semestre", a indiqué le directeur général délégué du groupe, Patrick Pelata, au cours de l'assemblée générale.

Le deuxième constructeur automobile français, numéro quatre mondial si l'on inclut son partenaire japonais Nissan et numéro trois si l'on ajoute le récent partenariat avec l'allemand Daimler, a également répété s'attendre cette année à une baisse de 10% du marché européen toutes marques confondues, mais aussi à une poursuite de l'amélioration de sa part de marché.

Edité par Dominique Rodriguez