PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le comité des rémunérations de Renault va se pencher sur les conditions de départ de Carlos Ghosn, a indiqué à l'agence Agefi-Dow Jones, une source proche du dossier, affirmant qu'il n'avait pas été question de ce sujet jeudi, lors de la réunion du conseil d'administration du groupe au losange.

"Ce n'était tout simplement pas le sujet du jour", a affirmé cette source, ajoutant que "le comité des rémunération" de Renault "va plancher" dessus. Ce sujet devrait être abordé lors de la prochaine assemblée général du groupe en juin, a précisé cette source, ne pouvant donner une estimation de l'ensemble des rémunérations que toucherait Carlos Ghosn, qui a démissionné mercredi.

"Cela pourrait faire l'objet d'une négociation", a ajouté cette source. Le document de référence 2017 de Renault affirme que le PDG ne bénéficie d'aucune clause d'indemnité de départ. En revanche, toujours selon ce document, le conseil d'administration de Renault peut mettre en oeuvre un accord de non-concurrence qui prévoit pour deux ans "une contrepartie financière brute correspondant à deux ans de rémunération brute totale (rémunération fixe et rémunération variable)".

Néanmoins, si Carlos Ghosn partait en retraite, cet accord n'aurait pas lieu d'être, a précisé la source. En 2017, Carlos Ghosn avait touché 7,38 millions d'euros au titre de ses fonctions chez Renault.

Incarcéré au Japon depuis le 19 novembre dernier, le responsable a démissionné mercredi de son poste de PDG du groupe au losange. Le conseil d'administration de Renault a nommé jeudi Thierry Bolloré, auparavant directeur général délégué, au poste de directeur général et Jean-Dominique Senard, président de la gérance de Michelin, président du conseil d'administration.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: ECH

Agefi-Dow Jones The financial newswire