Research In Motion (-4,8% à 70,82 euros) n'a pas pris le train de la hausse, pénalisé par des résultats décevants. Le fabricant du BlackBerry a pointé du doigt une réduction des stocks plus importantes que prévu chez ses clients. Mais certains investisseurs s'inquiètent de problèmes plus structurels, comme une concurrence plus vive des appareils fonctionnant sous système d'exploitation Android et une perte d'attrait auprès des consommateurs. Goldman Sachs, qui a dégradé sa recommandation à Vendre, souligne ainsi que les clients se focalisent désormais sur les applications.

Ils ne s'intéressent plus autant aux email où le canadien est le leader incontesté.

Au quatrième trimestre, clos fin février, BlackBerry a réalisé un bénéfice net de 710,1 millions de dollars, soit 1,27 dollar par action, contre 518,3 millions de dollars, soit 90 cents par action. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 1,28 dollar.

Research In Motion n'a pas vendu autant de téléphones qu'anticipé, « seulement » 10,5 millions alors que Wall Street espérait 11 millions. Par ailleurs, le prix de vente moyen a reculé à 311 dollars, ce qui est inférieur à l'objectif de la société de 320 dollars.

Le chiffre d'affaires a progressé de 18% à 4,08 milliards de dollars, à comparer aux 4,3 milliards de dollars attendus par Wall Street. Le groupe a recruté 4,9 millions de nouveaux abonnés en net à son service BlackBerry, et peut désormais se targuer d'un portefeuille d'environ 41 millions de clients.

Pour le trimestre en cours, Research In Motion vise un bénéfice par action situé entre 1,31 et 1,38 dollar par action pour des ventes comprises entre 4,25 et 4,45 milliards de dollars. Le consensus était de respectivement 1,23 dollar et 4,33 milliards de dollars.

(C.J)