Suspendu depuis le 8 juin, Rodriguez Group a repris la cotation aujourd'hui avec un bond de 10,03% du titre à 4,17 euros. Le fabricant cannois de yachts de luxe a annoncé ce matin la démission de son président Alexandre Rodriguez, mis en examen et écroué la semaine dernière dans le cadre d'une affaire de banditisme. Le groupe souligne dans un communiqué que la procédure judiciaire en question concerne Alexandre Rodriguez à titre personnel et ne vise pas l'activité du groupe, « qui fait régulièrement l'objet d'audits légaux et de contrôles de la part des autorités compétentes », souligne-t-il.

Le conseil de surveillance s'est réuni et a désigné Gérard Rodriguez pour assurer la présidence du groupe.

L'interpellation de l'ancien directeur s'est déroulée dans le cadre d'un coup de filet qui a permis d'arrêter plusieurs figures du grand banditisme marseillais. La plupart des interpellations se sont déroulées sur un yacht appartenant au groupe Rodriguez. Les enquêteurs ont saisi quatre yachts, 200 000 euros en liquide, des faux papiers, des armes de poing, des véhicules et un lot important de montres de luxe. Alexandre Rodriguez, soupçonné selon la presse locale d'entretenir une relation amicale avec les présumés malfaiteurs, est détenu à la prison de la Farlède dans le Var.

Le titre Rodriguez avait déjà été suspendu pendant un an lors de la procédure de sauvegarde du groupe. La cotation avait repris le 8 avril, et avait suscité l'engouement du marché, avec une hausse de plus de 100%.