Les Etats-Unis sortis de l'ornière ?
Pour le gestionnaire d'actifs, l'abaissement de ce montant n'est pas aussi problématique qu'il y parait. Le nouveau volume d'achats correspondrait à celui en vigueur durant le QE2, la phase précédente de l'assouplissement quantitatif en cours de fin 2010 à mi-2011. Il sera nécessairement marqué par un léger redressement des taux mais restera clément pour les marchés.
Dans l'ensemble, les Etats-Unis donnent des indices d'un véritable redressement de la conjoncture, notamment au travers d'indicateurs comme la baisse régulière des saisies immobilières et la reprise de l'activité dans la construction résidentielle. Le déficit budgétaire a lui aussi diminué dans les grandes largeurs depuis 2011. Il est attendu à 642 milliards de dollars à la fin de l'année contre 1 300 milliards il y a deux ans. Sa résorption de plus de 40% entre 2012 et 2013 sera attribuable à la réduction des dépenses publiques d'une part, à la contribution exceptionnelle de Fannie Mae et Freddie Mac, les deux sociétés d'Etat de refinancement hypothécaires, d'autre part, mais aussi à la hausse des recettes fiscales. Cette dernière source de revenus est particulièrement cruciale car elle met en lumière une vraie reprise de l'activité. En effet, l'augmentation de l'assiette, notamment en ce qui concerne les impôts sur les sociétés, montre un dynamisme retrouvé de l'économie outre-Atlantique.
Notons que l'annonce des chiffres de l'emploi de juin ce vendredi sera vraisemblablement déterminante pour l'analyse de cette reprise.
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