Semaine du 1er juillet 2024

Les marchés du travail canadien et américain montrent des signes de ralentissement

Vendredi, les banques centrales du Canada et des États-Unis surveilleront de près les données sur le marché du travail en raison des signaux mitigés envoyés par les données de mai sur l'inflation : elle a augmenté au Canada et diminué aux États-Unis, alors qu'on ne s'y attendait pas.

Cette hausse de l'inflation au Canada en mai a fait suite à une série de baisses inattendues cette année. D'autres signes de ralentissement du marché du travail aideraient à rassurer la Banque du Canada (BdC) sur le fait que les tensions inflationnistes sont susceptibles de s'atténuer. Nous nous attendons à ce que l'emploi continue de progresser, mais parallèlement à une autre hausse du taux de chômage, à 6,3 % en juin, la croissance de la population active ayant dépassé celle des embauches parce que la population continue d'augmenter. La croissance des salaires demeure élevée selon l'enquête sur la population active, mais elle semble ralentir d'après les estimations de la rémunération versée par les entreprises. La diminution du nombre de postes vacants (qui s'est poursuivie en juin) et l'augmentation du taux de chômage ont érodé le pouvoir de négociation des travailleurs. Si les données indiquent que le marché du travail fléchit, elles devaient atténuer en partie l'effet de la hausse inattendue de l'IPC de mai. Nous continuons de nous attendre à ce que l'inflation diminue globalement cette année, et à ce que la BdC procède à une autre baisse de 25 points de base lors de sa prochaine réunion, en juillet, après avoir effectué une première réduction en juin.

Nous nous attendons à ce que les données sur le marché du travail américain commencent également à montrer plus de signes de fléchissement en juin. La croissance des emplois rémunérés reste vigoureuse, mais le nombre de postes vacants, d'embauches et de démissions fait état d'un ralentissement de la demande de main-d'œuvre persistant depuis des mois. Le taux de chômage, bien qu'il augmente moins rapidement qu'au Canada, est de 0,6 % supérieur au creux touché en avril 2023. La croissance des salaires a elle aussi ralenti. Dans l'ensemble, nous pensons que la croissance des emplois chutera à 150 000 en juin, alors qu'elle était en moyenne de 250 000 au cours des trois mois précédents, et nous prévoyons que le taux de chômage continuera à augmenter pour s'élever à 4,1 %. Le refroidissement graduel des conditions du marché du travail ne devrait cependant pas susciter de réaction immédiate de la Fed. Celle-ci devrait encore abaisser les taux en décembre, à condition que l'inflation ralentisse à partir de maintenant.

Données à surveiller pour la semaine à venir :
  • Selon nous, le déficit commercial du Canada s'est élargi pour atteindre 1,4 milliard de dollars en mai, contre 1,1 milliard de dollars en avril, une baisse de 7 % des prix du pétrole ayant pesé sur les exportations. Les importations ont elles aussi probablement diminué, la demande intérieure demeurant peu élevée. Les volumes d'importation de machines et de matériel ont été d'environ 4 % sous les niveaux d'il y a un an, vu les faibles investissements des entreprises.
  • Aux États-Unis, les estimations préliminaires indiquent que le déficit commercial des marchandises s'est creusé de 2,7 milliards en mai, ce qui devrait être reflété dans la diminution globale de la balance commerciale pour le mois. Dans ce rapport, on estime une baisse de 2,7 % pour les exportations et de 0,7 % pour les importations.
Le présent rapport a été rédigé par Nathan Janzen, économiste en chef adjoint, et Claire Fan, économiste.
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RBC - Royal Bank of Canada published this content on 02 July 2024 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 02 July 2024 20:52:18 UTC.