Après E.ON mercredi dernier, c'est au tour de l'autre poids lourd allemand de l'énergie, RWE de dévoiler des résultats neuf mois dégradés. A Francfort, la sanction est nette : le titre cède 1,4% à 12,16 euros. E.ON et RWE sont durement frappés par la sortie du nucléaire décidée par Berlin en 2011, l’essor de l’électricité renouvelable et la faiblesse persistante des des prix de gros de l'électricité. Pour résister, les deux concurrents ont scindé cet automne leurs activités : énergies renouvelables d’un côté (Innogy pour RWE, E.ON) conventionnelles de l’autre (RWE et Uniper).

Les deux géants allemands espèrent que cette stratégie leur permettra de retrouver la confiance des investisseurs. Au vu de la performance de RWE, il reste du chemin à parcourir.

RWE a dégagé un résultat net ajusté en baisse de 58% à 227 millions d'euros. Le résultat opérationnel a reculé de 20% à 1,2 milliard pour un Ebitda de 3,8 milliards, en repli de 13%.

"Etant donné les conditions difficiles pesant sur l'énergie conventionnelle, nous avons généré des résultats neuf mois respectables", a commenté le directeur financier Markus Krebber, cité dans le communiqué.

Ce dernier a précisé viser le haut de la fourchette de ses objectifs de bénéfice annuel grâce à des réductions de coûts et le produit de la vente de terrains en Grande-Bretagne.

RWE table pour 2016 sur un Ebitda de 5,2 à 5,5 milliards d'euros, sur un résultat opérationnel de 2,8 à 3,1 milliards et sur un résultat net ajusté de 500 à 700 millions.

La semaine dernière, E.ON avait dévoilé une perte neuf mois de 9,3 milliards depuis le début de l'année en raison de lourdes dépréciations d'actifs.