Après quelques minutes d'échanges à Paris, le CAC 40 cédait 0,30% à 3.423,08 points. À Francfort, le Dax reculait de 0,13%, tandis que l'indice paneuropéen Eurostoxx 50 perdait 0,20%.

La Bourse de Tokyo a été la seule place à terminer dans le vert lundi, le Nikkei gagnant 0,16%, soutenue par l'espoir d'une prise de position des gouverneurs des grandes banques centrales lors de leur réunion annuelle programmée de jeudi à samedi à Jackson Hole, aux Etats-Unis.

"Après les longues vacances d'été, nous avons enfin un événement sur lequel nous concentrer, le symposium de Jackson Hole. La tendance est restée à la hausse pendant longtemps car personne ne s'attendait à une action à court terme, mais maintenant nous avons au moins un événement auquel nous rattacher", commente Frances Cheung, stratège chez Crédit Agricole CIB.

"Il y a un risque de déception si rien n'est confirmé, donc les investisseurs préfèrent rester prudents ou prendre leurs bénéfices et réduire leur exposition avant (la réunion)", explique-t-il.

Les espoirs de nouvel assouplissement monétaire aux Etats-Unis (Q3) ont été confortés par une lettre du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, à un comité de la Chambre des représentants, dans laquelle il estime que la Fed dispose d'une marge de manoeuvre suffisante pour intervenir.

"Nous attendons de Bernanke qu'il dise clairement qu'un Q3 est en vue et nous continuons de penser que cela devrait être fait (lors de la prochaine réunion de la Fed) les 12-13 septembre", dit une note de la Société Générale.

"Un ton apaisant de la part de Bernanke redonnerait de la confiance aux marchés", souligne la banque française, ajoutant qu'une action de la BCE pour tenter d'enrayer la crise de la dette ne devrait pas avoir un effet aussi spectaculaire.

"Si la BCE a répondu à la question de la forme que pourrait prendre un nouveau partage du risque, elle n'a pas signé de chèques en blanc. La conditionnalité est là pour durer et avec elle le risque souverain jusqu'à ce que les conditions soient remplies", note la Société Générale.

Aux valeurs, tous les secteurs fluctuent dans une fourchette proche de l'équilibre. L'indice des valeurs technologiques est le seul à bénéficier d'une tendance à la hausse un peu significative (+0,54%), grâce notamment à Nokia, qui gagne plus de 6%, la société finlandaise étant l'une des bénéficiaires potentielles de la condamnation de Samsung aux Etats-Unis.

A Séoul, Samsung a chuté de 7,45%, perdant 12,4 milliards de dollars de capitalisation boursière, après le verdict rendu en faveur d'Apple.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bund allemandes soufflent un peu, en recul d'une vingtaine de "ticks" à 143,81 à l'ouverture, après avoir signé la semaine dernière leur plus forte hausse hebdomadaire depuis début juillet.

En attendant d'en savoir plus sur les projets de la BCE, les rendements des obligations souveraines espagnoles et italiennes à dix ans remontent légèrement, la pression sur le papier italien risquant de se renforcer avant l'émission de dette par le Trésor mardi et jeudi.

Les cours du pétrole continuent d'être tirés par les menaces pesant sur la production, notamment la tempête tropicale Isaac dans le golfe du Mexique, tandis que sur le marché des changes, l'euro est pratiquement inchangé par rapport au yen et au billet vert, autour de 1,2500 dollar.

Tangi Salaün pour le service français

Valeurs citées dans l'article : Apple Inc., Nokia Oyj, Samsung Electronics Co., Ltd.