Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension a fait état mardi d'une baisse de 2,7% à 5,21 milliards d'euros de son chiffre d'affaires à taux de change constants lors des trois premiers mois de l'année, mais a maintenu tous ses objectifs annuels.

A 10h15, l'action du groupe gagne 2,37% à 54,46 euros, troisième plus forte hausse du CAC 40 (+0,7%).

"Pour l'ensemble de l'année, on est bien dans cette confirmation d'une stabilisation ou d'une légère croissance de l'activité en Chine, avec, nous l'espérons, un affermissement sur le deuxième semestre", a déclaré Emmanuel Babeau, directeur financier de Schneider, lors d'une interview téléphonique à Reuters.

"Les choses devraient continuer à bien se passer dans la basse tension et la construction, tandis que la partie infrastructure et industrie devrait accélérer au cours de l'année. On ne parle pas d'une croissance à deux chiffres, on est sur une croissance modérée sur 2013", a-t-il ajouté.

La région Asie-Pacifique, qui représente 27% du chiffre d'affaires, a enregistré une hausse de 2% grâce notamment à un retour de la croissance en Chine, deuxième marché du groupe, où le secteur de la construction a ralenti l'an dernier.

En Europe de l'Ouest, qui pèse 30% des ventes, l'activité a accusé en revanche une baisse à données constantes de 7%. Et la situation risque de demeurer difficile sur l'ensemble de l'année, notamment au vu du ralentissement qui a maintenant gagné la Scandinavie et l'Allemagne au premier trimestre.

Au cours d'une téléconférence avec les analystes, Emmanuel Babeau a dit s'attendre à une nouvelle baisse "significative" de l'activité en France en 2013.

La France est le troisième marché du groupe, derrière les Etats-Unis et la Chine, et devant la Russie, désormais quatrième marché depuis l'acquisition fin mars par Schneider de 100% d'Electroshield-TM Samara.

Au premier trimestre, la zone Russie-Kazakhstan-Ukraine a maintenu une croissance à deux chiffres.

"L'Europe reste faible et en est à son sixième trimestre consécutif de baisse", commente Bernstein Research dans une note. "Tous les marchés ouest-européens sont désormais négatifs, à l'exception du Royaume-Uni."

Schneider vise cette année une croissance organique à un chiffre et une marge d'Ebita ajustée au pire stable et au mieux en légère hausse. En 2012, cette marge a gagné 0,4 point à 14,7%.

En données courantes, les ventes totales du groupe ont baissé de 3,7% au premier trimestre.

La baisse organique du premier trimestre a été accentuée par un effet calendaire négatif, le nombre plus faible de jours ouvrés sur la période comparé à l'an dernier ayant contribué pour 1,6% à la baisse totale des ventes. Schneider a précisé que cet élément exceptionnel ne serait pas rattrapé avant le troisième trimestre, mais que son effet sur l'année serait neutre.

Avec Elena Berton, édité par Dominique Rodriguez

par Gilles Guillaume